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Selon lédition 2007 de la Liste rouge des espèces menacées de faune et de flore, tous les grands singes, les coraux, les vautours et les dauphins sont en danger. Cette liste, qui fait référence au niveau international, est dressée par lIUCN (1) et répertorie désormais 41 415 espèces dont 16 306 sont menacées dextinction (188 de plus que lan dernier). Le nombre total despèces éteintes a atteint le chiffre de 785 et 65 autres nexistent quen captivité ou en culture. Ainsi, lIUCN considère quun mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril.
Pour Julia Marton-Lefèvre, Directrice Générale de lUnion mondiale pour la nature, la liste rouge de cette année démontre que les efforts engagés pour protéger les espèces sont insuffisants. Considérant que ‘Le rythme de lérosion de la biodiversité saccélère’, elle estime que seul ‘
un effort concerté à tous les niveaux de la société’ permettra de mettre un terme à cette crise mondiale.
Avec un taux dextinction au moins 100 à 1 000 fois supérieur au taux naturel, quasiment tous les grands groupes, quils soient végétaux ou animaux, voient leur nombre despèces menacées augmenter. Aucune zone de la planète ne semble à labri, même en des lieux non-fréquentés par lhomme, on enregistre une baisse de la biodiversité, comme par exemple avec les coraux victimes du réchauffement des eaux et de la modification du rayonnement solaire à cause de la pollution atmosphérique. Dautre part, si depuis le début du XVIe siècle, limmense majorité des extinctions se produisait dans les îles, depuis 20 ans, les disparitions despèces sur les continents sont devenues aussi communes.
Parmi les causes de cette chute de la biodiversité, cest lhomme, directement ou indirectement, qui apparaît comme le principal responsable du déclin des espèces. La destruction et la dégradation des habitats continuent dêtre les principales raisons de ce déclin, parallèlement à des menaces trop familières : espèces envahissantes introduites, prélèvement non durable, chasse excessive, pollution et maladies. Par ailleurs, le changement climatique est de plus en plus reconnu comme une menace grave susceptible damplifier le phénomène.
Lédition 2007 de la Liste rouge met plus particulièrement laccent sur certaines espèces, comme les grands singes, les coraux, le gavial, certains vautours et labricotier sauvage.
Les grands singes révèlent un tableau plutôt sombre. Le gorille de louest (Gorilla gorilla) est passé de la catégorie ‘En danger’ à ‘En danger critique dextinction’. On a, en effet, découvert que sa principale sous-espèce, le gorille de plaine occidental, a été décimée par le commerce de la viande de brousse et le virus Ebola. Depuis 20 à 25 ans, la population a diminué de plus de 60 % et environ un tiers de la population totale présente dans les aires protégées a succombé au virus Ebola depuis 15 ans. Lorang-outan de Sumatra (Pongo abelii) reste dans la catégorie ‘En danger critique dextinction’ et lorang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus) dans la catégorie ‘En danger’. Tous deux sont menacés par la perte dhabitat due à lexploitation licite et illicite du bois et au défrichage des forêts pour faire place à des plantations de palmiers à huile pour la production de biocarburants (2).
Alors que des coraux étaient évalués pour la première fois, dix espèces des Galápagos ont fait leur entrée sur la Liste dont deux dans la catégorie ‘En danger critique dextinction’. Pour ces espèces, les menaces principales sont les effets de laugmentation de la température des mers, qui caractérise le phénomène El Niño, et du changement climatique.

Les tortues marines font parties des reptiles en danger d’extinction.
Le gavial (Gavialis gangeticus), le crocodile de lInde et du Népal, est aussi confronté aux menaces de la dégradation de son habitat et est passé de la catégorie ‘En danger’ à ‘En danger critique dextinction’. Sa population est passée de 436 adultes reproducteurs en 1997 à 182 en 2006. Les barrages, les projets dirrigation, lexploitation du sable et les digues artificielles ont envahi son habitat, le réduisant à 2 % de laire de répartition dorigine.
En Afrique et en Asie, les vautours sont de plus en plus menacés et le classement de cinq espèces a été aggravé. Depuis huit ans en Asie, le déclin rapide de ces oiseaux est dû à lutilisation dun médicament, le diclofenac, pour traiter le bétail. En Afrique, la chute de leur population est due au manque de nourriture avec la réduction du nombre de mammifères sauvages herbivores, la perte dhabitat et la collision avec les lignes à haute tension. En outre, ces oiseaux charognards sont empoisonnés par des carcasses délibérément aspergées dinsecticide pour éliminer les prédateurs du bétail tels que les hyènes, les chacals et les grands félins
Enfin, labricotier sauvage (Armeniaca vulgaris) dAsie centrale, évalué pour la première fois cette année, fait son entrée directement dans la catégorie ‘En danger’, lespèce voyant sa population diminuer au fur et à mesure que son habitat cède la place à des infrastructures touristiques ou des cultures dédiées à la production daliments ou de bois.
Présentée tous les 4 ans, la prochaine mise à jour majeure de la Liste rouge de lUICN sera publiée en 2008. Elle actualisera létat de tous les mammifères (environ 6 000 espèces) et de tous les oiseaux (environ 10 000 espèces). Pour la première fois, tous les reptiles (environ 8 000 espèces) et tous les poissons deau douce (environ 13 000 espèces) seront évalués, alors que lensemble des amphibiens (environ 6 000 espèces) la été en 2004.
1- La Liste rouge de l’Union mondiale pour la nature (UICN) classe les espèces selon l’éventuelle menace qui plane dessus. Pour faire une recherche sur la Liste Rouge des espèces menacées (en anglais).
2- A Bornéo, la superficie des plantations de palmiers à huile s’est faite essentiellement à partir de la déforestation de forêts anciennes. Elle est passée de 2000 km² à 27 000 km², de 1984 à 2003, ce qui réduit d’autant l’habitat disponible pour les espèces sauvages.
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le 13 septembre 2007 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
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La situation n’est pas nouvelle hélas, et ce n’est probabblement pas un rapport de plus ou de moins qui fera changer les choses. La situation est connu, arrêtons de pondre des rapports et passons à l’action, en espérant qu’il ne soit pas trop tard.
Les tortues sont des reptles, non des amphibiens !
impardonnable… merci c’est corrigé
Pascal
oui, il faut passer à l’acte , mais comment? nous sommes trop petits, il faut que les associations ameutent les gens, les gouvernants ,par des pétitions , par les médias ,( à condition qu’il donne le droit d’antenne )il faut réduire la durée de la chasse, limiter les pesticides, engrais chimiques désherbants,développer les nouvelles énergies, développer les transports en commun,le ferroutage,les produitd bio,laa consommation de légumes et fruits de saison.développer les jachères au lieu de les supprimer, la biodiversité également les Gouvernants de tous les pays ont du boulot à faire développer ces idées, mais l’argent est prioritaire hélas!!!!!!
cordialement
claude




