
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Le 20 avril dernier la plate-forme pétrolière ‘Deepwater Horizon’, de BP, explosait dans les eaux du golfe du Mexique. La fuite était colmatée ‘définitivement’ le 4 août dernier, soit trois mois et demi après le début de la catastrophe. Entretemps des millions de barils de pétrole s’étaient déversés dans la mer, détruisant des écosystèmes côtiers très sensibles et souillant des centaines de kilomètres de côtes. Mais ce qui était qualifié comme la catastrophe écologique du siècle aux USA, trouvait sa conclusion le 14 août dernier avec le médiatique bain du président Barack Obama et de sa fille, pour signifier que tout était quasiment redevenu normal et qu’il était de nouveau possible de profiter des joies et des plaisirs de la mer dans cette région. Simultanément, la NOAA, l’agence américaine responsable de l’étude des océans et de l’atmosphère, présentait une étude allant dans ce sens, avec un bilan final étonnant au regard de la quantité de pétrole dispersé dans l’environnement marin.
Une semaine après, des chercheurs américains, de l’Institut océanographique de Woods Hole (WHOI), cassent toutefois cette belle opération de marketing (1). A partir de 57 000 analyses chimiques effectuées par un robot sous-marin, ils ont détecté la présence de cinq des principaux hydrocarbures présents dans la nappe qui fuyait. Des analyses qui permettent aux chercheurs d’estimer à 4,9 millions de barils, la quantité de pétrole déversée dans le golfe du Mexique, soit quatre fois plus que la plus grande marée noire due à un pétrolier (celle de l’Exxon Valdez, en Alaska en 1989).
Les trois quarts de ce volume n’ont pas disparu pour les chercheurs, mais se trouvent principalement entre 1100 et 1300 m de fond, sur une étendue de près de 35 km de long pour 2 km de large. Une autre partie se situe à environ 200 m de profondeur, mais est beaucoup plus diffuse.
En effet, à ces profondeurs, le pétrole ne se présente pas du tout comme une nappe de pétrole en surface ou sur une plage. Il s’agit en fait d’une sorte de nuage avec des gouttelettes d’hydrocarbures à une faible concentration (environ deux cuillères à soupe par mètre cube d’eau, pour la couche la plus proifonde, selon des chercheurs de l’université de Géorgie).
Toutefois, pour Richard Camilli, du WHOI, ‘Le nuage a beau être diffus, ça ne veut pas dire pour autant qu’il est sans danger pour l’environnement’, mais faute d’avoir déjà observé un tel phénomène, ‘
on ne sait pas s’il est toxique, ni comment, ni pourquoi il s’est formé’ ajoute le responsable de ces recherches. Cela dit, les chercheurs ont calculé que la couche entre 1100 et 1300 m, la plus importante, se déplaçait à 0,27 km/h en direction des côtes mexicaines. A cette vitesse, le pétrole devrait avoir le temps de se ‘diluer’ encore davantage et, surtout, d’être progressivement assimilé par des bactéries spécialisées, naturellement très abondantes dans les eaux du golfe du Mexique.
1- Leurs travaux ont été publiés hier dans la revue Science.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 21 août 2010 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




