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Des fourmis arboricoles guyanaises construisent des pièges sur la plante qui les abrite pour capturer des proies, qui font jusqu’à 20 fois leur taille.
Pour ce faire, les fourmis commencent par couper une partie des poils sur la face inférieure des tiges, dégageant ainsi une allée. Ces poils coupés, enchevêtrés les uns aux autres, servent de trame à la construction de la galerie dont les piliers vont être formés par les poils que les fourmis n’ont pas enlevés. Elles intègrent ensuite à cette base des débris de matière organique, ainsi que le mycélium qui commence à se développer au niveau des trous puis gagne l’ensemble du piège pour finalement former une sorte de galerie percée de nombreux trous.
Les fourmis se postent à l’affût dans la galerie au niveau des trous, les mandibules ouvertes. Dès qu’un insecte arrive sur le piège, elles se saisissent alors des extrémités des pattes et des antennes et les tirent à l’intérieur de la galerie. La proie se retrouve alors immédiatement écartelée et immobilisée. Puis, d’autres fourmis sortent du piège pour piquer et paralyser la proie avec leur venin. Après cette phase de capture très rapide, la proie est transportée et découpée lentement jusqu’aux poches foliaires où logent les fourmis.
En fait, les fourmis Allomerus decemarticulatus et la plante Hirtella physophora forme une véritable association, un mutualisme. La plante fournit un logement aux fourmis sous la forme de poches situées à la base des feuilles et les fourmis protègent en contrepartie leur plante hôte contre les insectes herbivores. Grâce à ce piège, les fourmis qui mesurent 2 mm de long arrivent à capturer des insectes de plus de 3 cm et pesant plus de 1500 fois leur propre poids.
Ce phénomène présente deux nouveautés. Tout d’abord, la construction collective d’un piège n’était connue jusqu’à présent que chez les araignées sociales qui élaborent des toiles collectivement. Mais à la différence des araignées, le piège construit par ces fourmis n’est pas constitué d’élément interne, la soie, mais d’éléments provenant à la fois de la plante et de l’environnement, auxquels s’ajoute un champignon spécifique. Les chercheurs à l’origine de cette étude, du laboratoire Evolution et diversité biologique du CNRS, à Toulouse, ont publié leur travaux dans la revue Nature de ce jour.
Photo © CNRS Alain Dejean
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