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déneigement durable des autoroutes
Le mois de décembre est là, et l‘hiver approche à grands pas. Comme chaque année, la France entière sera surprise par les températures qui descendent encore et encore, par la neige qui (oui, c’est possible) tombe en hiver, et par le gel qui s’installe. Nous devrions assister, comme l’année dernière, et celle d’avant, et celle d’avant, aux mêmes sempiternelles scènes : autoroutes bloquées, petits villages isolés à cause des routes impraticables, gares et aéroports paralysés, nuées de voyageurs mécontents… Du classique, en somme.
Pour répondre aux vagues de froid, les secteurs de l’industrie ont pourtant élaboré des réponses adéquates, mais pas toujours pensées pour être durables. Le secteur de l’aviation par exemple arrose généreusement ses avions de glycol, un antigel. Après avoir ruisselé sur la carlingue, le produit polluant est supposé être récupéré par des cuves placées sous les pistes, mais une partie finit tout de même dans la nature.
Pour les routes et autoroutes, les sociétés privées et les collectivités optent généralement pour le sel de déneigement. Après le passage d’un chasse neige qui enlève le gros de la couche de neige, des camions épandent le sel sur le bitume. Ce produit se révèle à ce jour le plus efficace, puisqu’il agit encore plusieurs heures après avoir été répandu, et qu’il est efficace avec des températures pouvant chuter jusqu’à -8 degrés. D’ailleurs, toute la chaîne de ses utilisateurs ne s’y trompent pas et en font des stocks toute l’année, pour en utiliser parfois plus d’un million de tonnes au total pendant les hivers les plus rudes. Une grande partie de ce sel provient généralement directement de la mer Méditerranée. Or, les infrastructures qui en ont le plus besoin sont situées dans les régions Centre, Est et Nord de la France. Il faut donc pour transporter tout ce sel, lancer des escadrons de poids lourds sur les routes pour assurer les livraisons.
La Société des autoroutes Rhône-Alpes AREA a dit « stop » a ce procédé et a révolutionné sa chaîne d’approvisionnement : fini le sel de Méditerranée, AREA s’adresse désormais à une société savoyarde qui produit du sodium par électrolyse, pour récupérer la « fine de sel ». Il s’agit en fait d’un résidu industriel créé par le transport et la friction des grains de sel entre eux, qui doit son nom à la finesse de sa texture. Le produit est cependant trop léger et trop volatile pour être dispersé sur les routes comme le sel « classique », mais, diluée, le fine de sel devient de la saumure de sodium qui peut alors être dispersée sur le réseau autoroutier. Le procédé évite ainsi à des camions 19 000 kilomètres de rotation, et économise l’émission de 17 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Les pouvoirs publics ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisque le ministère de l’Ecologie et l’ADEME ont attribué à AREA le prix spécial « Écologie industrielle » dans le cadre du Prix Entreprises et Environnement 2012. La solution de la fine de sel, si elle confirme son potentiel, pourrait, un jour, être disponible pour les particuliers.
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