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Publiée dans la revue internationale de la science aviaire, Ibis, une récente étude a apporté de nouveaux éléments sur la problématique des collisions de certaines espèces d’oiseaux avec de grands objets, jugés faciles à contourner du point de vue de lhomme. Issu de l’université de Birmingham (Royaume-Uni), le professeur Graham Martin a, tout dabord, attiré lattention sur une idée largement répandue selon laquelle le vol des oiseaux serait essentiellement contrôlé par la vision. Expliquant que les oiseaux vivent dans un monde visuel différent du nôtre, ce scientifique sest, dès lors, intéressé à l’écologie sensorielle, à savoir une discipline visant à déterminer dans quelle mesure les informations sensorielles influencent le comportement d’un animal et ses interactions avec l’environnement.
Létude a ainsi établi qu’il existe une relation subtile entre les capacités visuelles d’un oiseau, la manière dont il interprète les informations sensorielles et son comportement en vol. La vision frontale des oiseaux leur sert davantage à détecter les mouvements plutôt que les détails spatiaux. De fait, lorsqu’un oiseau est en chasse, la détection des mouvements est plus utile que le simple fait de voir devant lui. En outre, les oiseaux ne disposent que d’une gamme limitée de vitesses de vol. Pour de nombreux oiseaux, il est tout simplement impossible de voler lentement, ce qui constitue un handicap majeur pour interpréter les informations acquises lorsque la visibilité est réduite par la pluie, le brouillard ou une faible luminosité.
Par ailleurs, lorsqu’ils volent, les oiseaux peuvent incliner la tête pour regarder vers le bas, soit à l’aide du champ binoculaire, soit avec la partie latérale du champ visuel. Cette aptitude fait que certaines espèces sont temporairement aveugles à ce qui se passe devant elles.
Jusquà aujourdhui, les principales causes avancées pour expliquer ces fréquentes collisions reposaient sur une approche humaine. Au regard de quoi, les solutions proposées se limitaient à rendre les obstacles plus visibles pour les observateurs humains et non pour les oiseaux.
Les collisions avec des constructions humaines (fenêtres, lignes électriques, éoliennes etc.) représentent la principale cause de décès d’oiseaux involontairement causés par l’homme dans le monde. Dans certains cas, les collisions avec des obstacles imposants peuvent même compromettre la survie d’espèces menacées d’extinction. Ainsi, en Europe, sur les seize dernières années, environ 25 % des cigognes blanches (Ciconia ciconia) juvéniles et 6 % des cigognes adultes sont mortes chaque année des suites de collisions avec des lignes électriques et d’électrocutions.
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le 29 mars 2011 à 12:00
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