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Rien quen 2006, 16 969 nouvelles espèces ont été décrites. Ainsi, au cur de la sixième extinction (1), il y aurait aussi quelques chiffres méconnus. Car si les bilans sur la biodiversité saffichent, à juste titre, toujours en négatif, on néglige parfois leffort scientifique qui a permis, ces dernières années, un formidable taux de découverte de nouvelles espèces. La diversité du vivant naurait ainsi de limite que notre capacité à la faire disparaître, en une journée le seul passage dun bulldozer pouvant détruire lhabitat entier dune espèce.
Dans une publication récente de la faculté de Yale, le journaliste américain Bruce Stutz livre un article remarquable sur cet « âge dor de la découverte », synthétisant les travaux menés à lUniversité dArizona et un article publié en février 2009 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Sur 250 ans dhistoire de la taxonomie, le taux de découverte na jamais été aussi important, et environ 10 000 espèces sont décrites chaque année. A lépoque de Linné, au XVIIIe siècle, le monde comptait environ 67 000 espèces différentes, aujourdhui, le nombre despèces connues et décrites varie entre 1,5 et 1,8 million. La diversité du vivant est, par ailleurs, estimée dans une fourchette qui évoque bien lampleur de linconnu : entre 8 et plusieurs dizaines de millions despèces peupleraient la planète.
Plus de la moitié des nouvelles descriptions concerne les insectes, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, les scientifiques ont aussi découvert de nouveaux vertébrés. En 2006, 37 espèces doiseaux ont été décrites, 196 reptiles et 108 amphibiens. Depuis 1993, 403 nouvelles espèces de mammifères sajoutent à la liste, soit 10 % de la faune précédemment connue. Or, si 60 % dentre elles sont minuscules ou énigmatiques, les autres 40 % regroupent des animaux de plus grande taille, caractéristiques, comme un singe capucin, Cebus erxleben, découvert en 2006, ou encore le Saola, un bovidé découvert en 1993 au Vietnam, ou la genette de Bourlon trouvée dans les forêts africaines. Chez les amphibiens, 25 % des espèces connues à ce jour ont été découvertes durant les 10 dernières années.
Ces avancées remarquables sur le front de la connaissance ont été possibles notamment grâce au développement de la biologie moléculaire. Les nouvelles techniques danalyse de lADN ont en effet permis de distinguer des espèces jusqualors confondues. On croyait par exemple que toutes les populations de la très commune salamandre noire américaine appartenaient à la même espèce, avant de se rendre compte quil sagissait en réalité de quatre taxons différents. Idem pour les lémuriens de Madagascar, dont une espèce a dû être subdivisée, après les analyses génétiques, en 13 espèces distinctes.
Les découvertes se font également grâce aux nouvelles expéditions menées dans des régions du monde jusqualors inaccessibles, comme les grandes forêts tropicales. Lutilisation des images satellites a permis de mieux organiser les recherches et le développement des infrastructures humaines ouvre aujourdhui des zones encore impénétrables au siècle dernier.
Ainsi, en devenant accessibles, ces lieux de nature mystérieuse livrent leurs secrets mais deviennent aussi plus vulnérables, et alors se joue la tragique ironie de notre époque où « nous pourrions perdre plus despèces durant ce siècle que nous en avons découvert durant les deux derniers ».
1- Titre de louvrage de R. Leakey et R. Lewin paru en 1999 et largement repris par la communauté scientifique et les médias. Daprès de nombreux spécialistes, une sixième vague dextinction serait en cours, sous leffet du changement climatique et environnemental ainsi que de la disparition de biotopes locaux. Sur la base du taux moyen dextinction actuel de 40 espèces par jour, en 16 000 ans disparaîtraient 96 % des espèces animales contemporaines, exactement autant que durant la période de lextinction désastreuse du Permien (source : CIRS, Centre International de Recherche Scientifique).
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le 10 mars 2009 à 12:00
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Cette analyse est particulièrement nombriliste et digne de nos savent nationalistes.
Que savons nous du savoir des populations africaines,amérindiennes et autres « non civilisées à l’occidentales » au cours des siècles passés?
Même si la situation actuelle est à observer avec attention et peut-être inquiétude, que savons des disparitions dans le passé, là ou nous, « éminemment civilisés » n’avions pas encore mis les pieds?
Les médecines locales avaient un savoir que nous cherchons péniblement à reconstituer.
Dans le même temps, nous continuons à ne compter que ce que nous voyons.
Ridicule.




