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La relation entre le déclin des abeilles et les pesticides n’est plus à prouver. En 2012, une étude menée par l’Inra en collaboration avec l’ACTA, le CNRS et l’ITSAP-Institut de l’abeille (1) avait démontré que, même à faibles doses, un insecticide pouvait perturber le sens de l’orientation des abeilles et ainsi provoquer leur disparition lors de l’activité de butinage. Ces mêmes Organismes viennent de publier dans la revue Nature Communications du 10 juillet 2014 les résultats d’une étude complémentaire sur ce sujet.
La méthode de base est identique à celle de 2012, à savoir suivre le cheminent d’une population d’abeilles grâce à des micro-puces électroniques de type RFID (Radio Frequency Identification) collées sur leur thorax. Près d’un millier d’abeilles butineuses ont été ainsi suivies individuellement, certaines d’entre-elles ayant été exposées à des doses non létales de thiaméthoxame, une molécule notamment utilisée dans la composition des pesticides Cruiser et Actara. Les abeilles ont ensuite été relâchées à 1 kilomètre de leur ruche, considérée comme la distance habituelle de butinage des abeilles domestiques. L’expérimentation a été menée dans différents types d’environnement, conditions météorologiques et complexités paysagères. La position du soleil ainsi, qu’en autres, les arbres, les haies et lisières forestières sont utilisées par les abeilles comme repères visuels pour retrouver le chemin de la ruche.
Les résultats publiés expriment une forte variabilité de non-retour à la ruche liée à l’environnement. Ainsi selon les conclusions des chercheurs : « le pesticide induit un risque moyen de non-retour à la ruche augmentant de 3 % à 26 % lorsque les conditions météorologiques deviennent défavorables ». Si l’on prend en compte à la fois les conditions météorologiques ainsi que la structure du paysage entourant la ruche l’effet du pesticide sur la mémoire spatiale de l’abeille peut être sur-estimé ou sous-estimé d’un facteur six.
Ces résultats sont loin d’être neutres, ils peuvent dans de nombreux cas expliquer des taux de disparition de ruches bien au dessus des moyennes nationales. Pour information, lors de l’étude brute effectuée en 2012, les chercheurs avaient conclu que combiné à la mortalité naturelle, l’effet du pesticide entraînait une mortalité journalière des butineuses de 20 à 50 % alors que le taux normal est estimé à environ 15 %.
1- Inra : Institut National de la Recherche Agronomique
L’ACTA, Association de Coordination Technique Agricole, a été créée dès 1956 par les Organisations Professionnelles. Sa mission est d’animer les Instituts et Centres Techniques Agricoles, de les représenter et de les défendre auprès des instances nationales et internationales.
CNRS : Centre national de la recherche scientifique
L’ITSAP a pour objectif de concourir au développement de l’apiculture à travers l’expérimentation, la recherche appliquée, l’assistance technique et économique, l’animation, la diffusion et la formation.
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le 17 juillet 2014 à 07:00
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A mon avis, ce phénomène s’applique également aux oiseaux et autres êtres vivants sur terre. Je constate que depuis quelques années, les hannetons sont de moins en moins nombreux et ceux qui restent ont des difficultés à s’orienter. La plupart des animaux se dirigent par leur odorat, celui-ci est certainement modifié par les pesticides à forte odeur.
Les pesticides sont des produits qui sont fait pour tuer, pour empoisonner des êtres vivants, c’est quand même le but … Si j’absorbe, moi humain, un pesticide je vais m’empoisonner. Même chose pour les abeilles et pour l’ensemble des êtres vivants. Pas besoin d’avoir fait Saint Cyr pour comprendre ça …
il a fallu des décades pour admettre le mal dans son ampleur, je doute que l’emprise financière de nos systèmes nous permettront un retour en arrière au profit de la vie lorsque l’actualité nous rapporte les exactions ravageuses entre humains (peut être en voie de disparition),alors vous pensez queles abeilles ça devient dérisoire… janaude la larme à l’oeil




