
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Dressant un état des lieux de létat de préservation des mammifères du monde, une récente étude, financée par Conservation International (CI), la fondation Margot Marsh pour la biodiversité, le parc Animal Kingdom de Disney et lUICN (Union mondiale pour la nature), vient de dévoiler ses premiers résultats. Fruits du travail dexperts scientifiques internationaux, les premières données divulguées sintéressent exclusivement aux primates et singes de taille et race diverses. Retraçant pour la première fois en cinq ans lévolution des quelque 634 espèces mondiales de primates, elles sont pour le moins éloquentes.
Selon cet inquiétant bilan, 50 % des espèces mondiales répertoriées seraient considérées comme en « danger dextinction » par la Liste rouge des espèces menacées de lUICN. Un chiffre revu à la hausse en Asie où 70 % des espèces de primates apparaissent dans les catégories « vulnérables », « en danger » ou « en danger critique dextinction ».
En terre africaine, contrairement à ce que lon a longtemps cru, ce ne sont pas les grands singes tels les gorilles et les bonobos pour qui lavenir est le plus incertain malgré des effectifs en baisse. Selon lUICN, les primates de petite taille pourraient bien disparaître en premier. Ainsi, 11 des 13 espèces connues de colobes bais sont considérées comme étant soit « en danger critique dextinction », soit « en danger ». Deux espèces se seraient déjà éteintes : le colobe bai de Bouvier aperçu pour la dernière fois il y a 25 ans, et le colobe bai de Miss Waldrons dont le dernier spécimen fut observé en 1978 par un primatologue.
Jusqualors inconnues de la science, les 53 espèces de primates nouvellement recensées depuis lannée 2000 nont malheureusement pas inversé la tendance. En effet, il sest avéré que la majorité de celles-ci étaient déjà dans un état avancé de déperdition et pourraient bientôt rejoindre la catégorie des espèces menacées.

Le gibbon cendré fait partie des espèces menacées recensées en Asie
A lorigine de cette extinction généralisée, la destruction de la forêt victime dincendies et dune déforestation intensive. Si la perte de leur habitat reste la principale responsable de la raréfaction des primates, la chasse joue également un rôle déterminant. Dans certaines régions du globe, les primates font lobjet de convoitises de la population locale, notamment à des fins alimentaires. Mais la réelle menace vient des commerces illégaux mis en place, dune part pour fournir en organes animaux les magasins de médecine traditionnelle et, dautre part, pour approvisionner les réseaux de vente danimaux de compagnie.
Une note despoir ponctue toutefois ce sombre tableau à la faveur de programmes encourageants de réhabilitation de certaines espèces. En témoigne lévolution positive au Brésil du tamarin-lion noir et du tamarin-lion doré, lesquels sont passés de la catégorie « en danger critique dextinction » à celle « en danger » en 2003. Goutte deau dans locéan, cette avancée a néanmoins le mérite de prouver quune action est possible, même si à long terme seul un renouvellement des aires dhabitat garantira la survie des singes.
La réintroduction du singe, évincé par les activités humaines de son milieu naturel, est judicieuse à plus dun égard. De fait, si la forêt est nécessaire au singe, linverse se vérifie également. Représentatif des nombreuses interactions qui le lient à lécosystème au sein duquel il évolue, le primate régule une partie du cycle végétal en dispersant des graines. Il participe ainsi au maintien et à la régénération des milieux forestiers tropicaux.
A lheure actuelle, alors que près de 15 % des primates sont encore confinés dans la catégorie « données insuffisantes », il est probable que lunivers des primates ait encore de nombreux secrets à livrer à lHomme. Si tant est que celui-ci lui en laisse le temps.
© CI/Sunarto
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 05 août 2008 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Parfois, souvent, je suis pris d’un sentiment de profond dégout pour ma propre espèce. L’homme, bouffi de prétention, prétend « gérer la nature », « préserver les milieux naturels et les espèces menacées », « sauver la planète », autant d’expressions plus stupides les unes que les autres… La seule « menace », si tant est que cela ait un sens, c’est l’Homme lui-même. Donc la seule chose à faire pour l’Homme est de se changer lui-même et de se gérer lui-même, ce qu’à l’évidence il a du mal à faire. Et quand on voit que ses frères les plus proches, les Primates, et parmi eux les plus proches encores, Gorilles, Chimpanzés, Orang-Outangs, sont réduits à la misère et à crever lamentablement, faute de pouvoir satisfaire leurs besoins les plus vitaux (espace, nourriture…), l’Homme accaparant tout, on se dit que celui-ci n’a même pas la plus petite excuse, puisqu’il pense, réfléchit à l’avenir, et prétend décider de son destin… Beuark!




