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Il y aura un an, en novembre, la ministre de lécologie, Nelly Olin, annonçait la création prochaine dune réserve naturelle dans les terres australes et antarctiques françaises (TAAF) pour préserver des écosystèmes exceptionnels à bien des égards. Aujourdhui, le décret (1) instituant cette création est enfin publié avec 700 000 hectares de terre et plus de 1,5 million ha de parties marines autour des îles, les TAAF (les Kerguelen, larchipel Crozet, les îles Saint-Paul et Amsterdam) deviennent la plus grande réserve naturelle de France.
Avec la publication du décret, toute activité industrielle ou commerciale, recherche ou exploitation minière, de même quintroduction despèces florales et animales (domestiques ou sauvages) deviennent interdites dans la réserve. En outre, la réserve, à limage des parcs naturels nationaux, comprend une deuxième zone dite de ‘protection intégrale’, où toute activité/présence humaine est proscrite.
Ces îles subantarctiques françaises sont, du fait de leur éloignement des centres dactivités, de véritables sanctuaires pour la faune et la flore, et présentent de nombreux milieux terrestres encore vierges qui abritent la plus importante diversité dinvertébrés et de plantes de la région. Les vertébrés ne sont pas en reste, on y trouve par exemple la plus riche communauté nicheuse doiseaux marins au monde, la deuxième plus grande colonie mondiale déléphants de mer et des dizaines despèces endémiques de plantes et dinsectes.

Néanmoins, cette richesse pêche par sa fragilité, car compte tenu de labsence naturelle de grands herbivores et de carnivores, la faune et la flore terrestres nont développé aucun mécanisme de défense contre la colonisation par de nouvelles espèces. Les introductions animales et végétales, ainsi que les activités humaines, sont donc les principales nuisances quont à craindre les terres australes françaises, leurs conséquences sont énormes et souvent irréversibles. A ce titre, un plan de gestion, qui sappuie sur une évaluation scientifique du patrimoine naturel et de son évolution, va être défini dans les 3 ans, notamment pour veiller à éviter lintroduction de nouvelles espèces végétales ou animales. Ce plan veillera dailleurs à encadrer les activités commerciales liées à la gestion, à la découverte et à lanimation, qui seules restent autorisées sur les TAAF.
La Ligue ROC qui a contribué à laboutissement de ce projet, vieux de plus dun quart de siècle, déclare néanmoins que certaines inquiétudes demeurent ‘
quant à la représentation des mondes scientifique et associatif dans le projet’. Lassociation demande donc que le futur plan de gestion soit élaboré et proposé par la communauté scientifique avant dêtre soumis, pour adoption, à un comité consultatif qui intégrerait dans ces rangs des écologues et des représentants des associations de protection de la nature.
Photo © Pierre Jouvantin
1- Télécharger le décret et la définition géographique exacte des zones incluses dans la réserve.
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