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Avec l’arrivée toute prochaine de l’été, les tables vont reprendre des couleurs et, dans les corbeilles, tomates, fraises, cerises, pêches et nectarines feront un retour triomphal. Parmi ces fruits stars de l’été, impossible de ne pas citer le melon, apprécié seul, avec une pointe de sucre, noyé dans le porto, ou accompagné d’une tranche de jambon cru. La France (en particulier les régions Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Languedoc Roussillon et PACA) s’est fait une spécialité de la culture du melon, à tel point qu’en 2011, le ministère de l’agriculture recensait 64 000 tonnes de melon produites sur notre territoire.
Dans le Tarn-et-Garonne, à Moissac, une société spécialisée dans le conditionnement des melons, en traite près de 20 000 tonnes par an. Problème : en plus des fruits abîmés dès leur récolte, lors de leur voyage les menant à leur conditionnement, les melons sont manipulés par de nombreuses machines et quantité d’entre eux sont invendables en l’état. Pour la seule entreprise de Moissac, cela représente tout de même un millier de tonnes de ces fruits chaque année. Par la grâce d’une alliance avec une société belge spécialiste des énergies renouvelables, un digesteur a été livré dans le Tarn-et-Garonne pour aider à se débarrasser de ces déchets encombrants d’une façon intelligente : en les valorisant.
Derrière le mot un peu barbare qu’est « digesteur » se cache en fait une cuve prévue pour accélérer le phénomène de décomposition des matières organiques. Celles-ci libèrent alors de grandes quantités de méthane, un gaz récupéré par le digesteur et transporté jusqu’à un co-générateur qui produit à la fois de la chaleur (qui permet à l’usine d’être autosuffisante) et de l’électricité, suffisamment pour subvenir aux besoins de 150 foyers.
L’économie réalisée en émissions de CO2 est conséquente puisque pour transporter les 1000 tonnes de melons impropres à la consommation jusqu’à une décharge, les camions émettaient l’équivalent de 350 vols Paris/New-York. Si les melons représentent la majeure partie des déchets traités, le digesteur est aussi alimenté avec d’autres déchets de fruits, comme les pommes et les poires, ce qui lui permet de fonctionner toute l’année. Preuve de son succès : l’initiative de Moissac pourrait bientôt être imitée dans le Nord du pays par les producteurs locaux de betterave qui sont eux aussi encombrés par des centaines de tonnes de légumes invendables.
Vous ne regarderez plus la corbeille de fruits de la même façon…
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le 06 mai 2013 à 09:52
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Article intéressant sur une filière connue, l’usine de Moissac a déjà fait par le passé l’objet de reportages. Concernant « l’exportation » de cette technique aux « betteraviers », je reste sceptique car l’industrie sucrière est certainement celle qui « recycle le plus, pour ne pas dire la totalités de ses sous et co-produits depuis déjà fort longtemps:
Herbes et pulpes vont à la nutrition animale,
Egouts (mélasse)partent en distillerie,
Malgache (écumes) sert en valorisation agronomique
Les eaux d’une saison (campagne)sont stockées pouur la campagne suivante
Et utilisent-ils le résultat du « digesteur » pour faire un compost destiné aux terrains de culture ??? ou continuent-ils à utiliser engrais, pesticides et compagnie ???




