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Alors que la semaine précédente, un éleveur verbalisé pour port d’arme illégal et tentative de destruction de loup a été entendu par le procureur de Grenoble, un loup tué par balle, puis pendu par les pattes arrière à un arbre, avec un écriteau ‘ Ras le bol du loup ‘, a été trouvé le 19 novembre 2000 à Allevard, dans un village de l’Isère.
Rappellons que le loup est une espèce protégée par les textes européens et nationaux, le ou les responsables de cet acte se placent donc dans l’illégalité. A ce titre le Ministère de l’environnement a annoncé qu’il déposera une plainte pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Du côté associatif, la Mission Loup de FNE (la fédération des associations de protection de l’environnement) et un de ses membres, le ROC (préservation de la faune sauvage et défense des non-chasseurs) déposent chacun plainte pour destruction d’espèce protégée.
Cet acte digne du Moyen-Age c’est produit dans un département où nombre d’éleveurs refusent les aides de l’Etat pour la protection des troupeaux, alors que ces mesures prouvent leur efficacité partout où elles sont mises en oeuvre correctement.
Si les associations de protection de la nature, bien que dispersées, tendent la main aux éleveurs pour avancer efficacement sur le terrain, un tel acte, comme le mentionne le ROC, dessert la cause du pastoralisme. Le GLF (Groupe Loup France) dans une lettre ouverte au syndicalisme ovin, note également que cet acte ‘…va exaspérer une fois de plus les défenseurs de la nature et l’opinion publique sans apporter de solutions, ni au problème de la prédation sur les troupeaux, ni à l’état de crise dans lequel s’enfonce inexorablement l’élevage ovin’. Quelque soit les motivations d’un tel acte, celui-ci ne peut que desservir la cause du monde agricole.
Pourtant les solutions existent et la cohabitation de l’élevage ovin et du loup est possible dès lors que des mesures de protection des troupeaux sont mises en place comme le soulignent les associations locales FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) et CORA (Centre Ornithologique Rhône Alpes).
Les éleveurs français seraient-ils moins ‘ brillants ‘ que leurs homologues italiens et espagnols, qui depuis longtemps se servent de l’image du loup (et des autres grands prédateurs) pour vendre leurs produits ?
Non, mais une chose est certaine, les éleveurs et leurs bergers ont besoin de porte-parole responsables s’ils veulent avoir un avenir, et la présence ou non du loup n’y changera rien !!
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le 29 novembre 2000 à 12:00
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