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L’Assemblée Nationale vient de voter, à l’unanimité de la trentaine de députés présents (sur 577 élus), la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le loup, intitulée ‘ Conditions de la présence du loup en France et de l’exercice du pastoralisme dans les zones de montagne’. A la lecture du projet de résolution de la commission, on peut s’interroger sur sa future impartialité, le texte mentionnant clairement la nécessité éventuelle d’une nouvelle élimination du loup. En effet le texte a l’origine de la commission denquête parlementaire est particulièrement clair sur les intentions finales de ces auteurs, en voici quelques extraits :
- ‘La réapparition du loup a immédiatement placé l’économie montagnarde qui dépend en grande partie de l’élevage, dans une situation de grand péril. ‘ La chute des cours de la viande, la non-reconnaissance d’une production de qualité, les problèmes sanitaires des troupeaux, les chiens errants… sont bien antérieurs à la présence du loup. Le loup n’est qu’un révélateur des difficultés de la profession. Néanmoins, pour certains syndicats et hommes politiques, il est préférable d’inculper le loup que l’ensemble d’un système qu’ils ont cautionné.
- ‘Toutes les mesures de protection des troupeaux aussi coûteuses que multiples se sont avérées inopérantes. ‘ C’est totalement faux. Les mesures de prévention sont efficaces (chiens patous, aides-bergers, parcs de regroupement nocturne) mais encore faut-il quelles soient mis en oeuvre et encouragées, comme le note France nature environnement (FNE), le Groupe loup France (GLF) et le WWF.
- ‘De façon générale, la présence du loup porte atteinte à l’environnement, à l’activité touristique et au pastoralisme. ‘ La présence du loup génère un nouveau tourisme nature. La valorisation de la production pastorale et l’économie tourisque qui c’est développé avec la présence du loup et de l’ours dans les Abruzzes, en Italie, est à ce titre exemplaire.
- ‘Depuis 1993, 6721 animaux ont été tués et indemnisés dans les départements des Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Hautes-Provence, des Hautes-Alpes, du Var, de l’Isère, de la Drôme et de la Savoie.’ A défaut de preuves toute attaque de grand canidé (loup ou chien) survenant sur une zone de présence du loup est attribuée à celui-ci par ladministration afin que léleveur soit indemnisé. Curieusement les attaques par chiens ont quasiment disparue, dans les zones à loups… D’autre part certaines comparaisons sont édifiantes : en 2001, la perte de 97 brebis a été attribuée au loup dans les Hautes-Alpes où 9 prédateurs étaient recensés, tandis que dans les Alpes-Maritimes, avec une douzaine de loups et deux fois moins de troupeaux, 1152 brebis étaient imputée au loup. Comment expliquer cette différence autrement que par le succès flagrant des mesures de protection des troupeaux dun côté et par un gardiennage défaillant de lautre !!
- ‘En ce qui concerne la faune sauvage, mouflons, bouquetins, chamois, cerfs et chevreuils qui présentent un grand attrait touristique pour le massif alpin, elle risque de disparaître à moyen terme. La population de mouflon est ainsi passée de plus 1200 à environ 200 individus en quelques années dans les Alpes-Maritimes du fait de la prédation du Loup. ‘ Non originaire des Alpes, le mouflon a été introduit par les chasseurs dans les Alpes. A ce titre, il n’est pas aussi bien adapté que les chamois et autres bouquetins à évoluer dans les Alpes, principalement en hiver. Il constitue ainsi une proie relativement facile pour le loup en hiver. Par contre l’ensemble des autres herbivores ont tous des effectifs stables.
Les associations qui se préoccupent de la protection du loup en France se déclare dans l’ensemble inquiètes. Ainsi pour le GLF et le WWF ‘Tout en respectant le processus démocratique qui a abouti à sa création, nous nous interrogeons sur la finalité d’une telle démarche, en souhaitant que cette Commission examine l’angle socio-économique et culturel de la question du loup… Nous espérons que cette ultime commission verra une approche impartiale du problème et qu’elle permette d’établir enfin un dialogue franc et constructif avec les différents acteurs du monde de l’élevage et les associations de protection de la nature pour assurer une concertation efficace…. En effet, nous rappelons que la population de loups en France n’excède pas 30 individus: ils ne peuvent à eux seuls être tenus responsables des prédations qu’on leur impute et qui sont le plus souvent le fait de chiens divagants, pas plus d’ailleurs que du fragile équilibre économique de certaines exploitations soutenues à bout de bras par les deniers publics.’ tandis que pour la Mission loup de FNE, le ton est plus vigoureux ‘…commission denquête parlementaire qui, dans son projet de résolution, affiche clairement sa volonté déradication de lespèce en se basant sur des mensonges.’
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le 11 novembre 2002 à 12:00
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