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Avec 400 individus dénombrés en 2001, la situation du saumon atlantique (Salmo salar) dans le bassin de Loire est critique. En un peu plus d’un siècle ses effectifs ont chuté de 99% et l’espèce reste la dernière d’Europe occidentale à posséder les caractéristiques nécessaires aux migrations en eau douce sur plusieurs centaines de kilomètres – entre l’océan et les zones de ponte.
Pour tenter de sauvegarder l’espèce et recoloniser l’ensemble du bassin de l’Allier, le ministère de l’environnement a mis en place un projet de repeuplement qui s’appuie sur la production d’une salmoniculture installée au coeur de l’Auvergne. La production a démarré dès mars 2001 et plus de 760 000 alevins y ont déjà vu le jour.
Ainsi, des centaines de milliers de jeunes saumons ont été déversés dans le bassin de l’Allier, tandis qu’en février 2002, 175 000 smots (saumons de printemps qui redescendent vers la mer) les rejoindront. Ils entameront une longue route qui devrait les mener jusqu’au Groenland, avant de revenir, au terme d’un parcours semé d’embûches (barrages, dépôt vaseux au niveau de l’estuaire de la Loire, dégradation de la qualité de l’eau) sur leur lieu de départ. Lors des premiers retours en 2004, 1200 adultes sont attendus, avec l’objectif d’atteindre avec la 2ème génération, dans 6 ans, 2400 adultes. Pour parvenir à cet objectif, 350 000 alevins, 220 000 smots et 500 000 oeufs seront déversés chaque année.
Ce programme de salmoniculture, mis en place avec la collaboration technique de la société de la faune et des parcs du Québec dépasse les frontières de la Loire, puisque d’ores et déjà, il fournit une aide au repeuplement en Europe, pour le Rhin et la Dordogne. En outre, P. Martin, le directeur de la salmoniculture, souligne que ses installations sont les plus grandes d’Europe et s’inscrivent dans une démarche de qualité, visant à produire des poissons aptent à s’adapter à une vie sauvage, à parcourir plusieurs milliers de kilomètres et à venir se reproduire sur leur lieu d’introduction. En effet, les conditions d’élevage offrent 8 fois plus d’espace aux poissons que dans des piscicultures à vocation commerciale. Par ailleurs, afin de conserver le patrimoine génétique de l’espèce, l’organisme s’appuie sur des géniteurs sauvages et leur première génération de descendants. Le directeur note également, que les installations sont prévues pour pouvoir mener simultanément l’élevage d’espèces différentes, permettant d’apporter un appui à la sauvegarde d’autres variétés.
La réintroduction de poissons ne pourraient être viable sans une intervention sur l’ensemble de l’écosystème, pour cette raison les obstacles à leur migration (barrages…) sont détruits ou aménagés et des actions sont menées en direction de la pollution de l’estuaire de la Loire.
En parallèle, un projet de fondation saumon a été lancé, avec pour objectif de permettre la restauration du saumon sur l’axe Loire-Allier, mais également sur d’autres bassins français et européens. La fondation saumon se fixe aussi comme objectif de développer une économie durable (pêche, tourisme…) liée au retour du saumon.
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le 31 janvier 2002 à 12:00
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