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Après avoir totalement disparu des Alpes, le Gypaète barbu (un rapace nécrophage de près de 3 m d’envergure) recolonise peu à peu les Alpes grâce à un ambitieux programme de réintroduction et de conservation soutenu par l’Union Européenne. Ce programme a permis de réintroduire 96 gypaètes barbus dans le massif alpin de 1986 à ce jour.
Le 14 juin, deux jeunes gypaètes barbus ont été lâchés en Haute-Savoie dans le cadre du projet européen LIFE ‘Conservation du gypaète barbu dans les Alpes françaises’, coordonné en France par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).
Nés en captivité dans des zoos européens (Prague et Hanovre), les 2 jeunes gypaètes âgés de 3 mois ont été placés par l’équipe de l’Agence Pour l’Etude et la Gestion de l’Environnement (APEGE) sur le site de réintroduction de Doran situé dans le massif des Aravis (France). Cette année 2000, ce sont 10 oiseaux supplémentaires qui s’envoleront. Placés dans des grottes aménagées en Autriche, en Suisse, en Italie et en France, les jeunes gypaètes prendront leur envol entre les mois de juillet et d’août afin de participer à la recolonisation du massif alpin.
Aujourd’hui, on estime qu’il y a près d’une soixantaine de gypaètes en liberté dans les Alpes. Après une longue attente, liée principalement à la maturité sexuelle tardive de l’espèce (7 ans), les premières reproductions dans la nature ont été enregistrées en Haute-Savoie en 1997 et en Italie l’année suivante.
Cependant, l’espèce reste très fragile comme le montre le gypaète retrouvé mort truffé de plomb de chasse, en mars dernier dans les Alpes-Maritimes. Les mesures de conservation et de sensibilisation autour du Gypaète barbu doivent donc s’accroître pour que le retour du casseur d’os soit durable.
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le 30 juin 2000 à 12:00
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