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Loup, ours, lynx, Natura 2000… le rapport de la commission parlementaire qui vient d’être remis à l’Assemblée Nationale n’oublie rien !!
En novembre 2002, l’annonce de cette commission d’enquête sur la présence du loup en France, 10 ans après son retour naturel, avait suscité beaucoup d’émotions chez ceux qui redoutent un nouveau recul de la protection des espèces menacées et notamment des grands prédateurs.
Concrètement le rapport se prononce en faveur de la mise en place de 3 types de zones, avec ou sans loup. Ainsi, les territoires où le pastoralisme ovin nest pas pratiqué pourront devenir des secteurs de protection intégrale des grands prédateurs. A l’opposé, dans les secteurs délevage très vulnérables où les techniques de prévention sont inapplicables, les loups ne seront pas autorisés à sinstaller et devront être éliminés. En dernier lieu, dans les territoires où le pastoralisme est présent mais où lefficacité des mesures de protection des troupeaux aura été démontrée, le loup sera toléré mais pourra être éliminé, sous certaines conditions.
Pour la mise en oeuvre et le respect de ces zones, le rapport estime que ‘ Deux mesures distinctes doivent être envisagées. Dune part, la restitution du pouvoir, pour les communes ou les groupements de communes, dordonner des tirs ou des captures, en riposte à des situations gravement dommageables, dautre part dans les secteurs où le loup ne doit pas être toléré, la définition dactions préventives confiées à des professionnels spécialisés. Enfin dans les territoires de protection totale des mesures exceptionnelles daide aux éleveurs qui continueront à y travailler devront être mises en place.’
Si sur le papier l’idée du zonage semble relever du bon sens dans un pays comme la France, rappellons qu’en Italie et en Espagne, d’importantes populations de loups continuent à cohabiter en bonne intelligence avec l’homme. Par ailleurs l’idée du zonage est à l’opposé de la conservation d’une population viable de loup, car totalement incompatible avec ses exigences biologiques qui requièrent de vastes espaces. L’application d’un zonage, cantonnant le loup uniquement à l’intérieur de territoires exigus, conduira à l’éradication de la fragile population française. Par ailleurs, confier aux communes le pouvoir de réguler le loup signifie laisser les mains libres aux corporatismes locaux tout-puissants, ce qui est une démarche à l’opposé de l’intérêt général dont l’Etat se doit d’être le garant.
Au chapitre des regrets, il est curieux qu’il ne soit nullement fait allusion aux problèmes inhérents au pastoralisme, pourtant avérés bien avant le retour du loup, alors que ceux-ci sont les vraies causes du mal vivre des éleveurs et bergers; la présence de grand prédateurs n’étant qu’un facteur aggravant, mais en auccun cas la clé des maux de toute une activité…
Alors que 15 000 signatures, d’une pétition demandant simplement le maintien du niveau actuel de protection du loup, ont été remises au président de la commission par le Groupe Loup France, la SPA, la Société Nationale pour la Protection de la Nature et le WWF-France. Pour la fédération des associations de protection de la nature, FNE, ‘…ce nest pas avec des propositions outrancières et contraires au droit que lon fera avancer la question mais avec des mesures courageuses et constructives. Le loup est une espèce totalement protégée par le droit européen et le restera.’
Du côté gouvernemental, les ministres de l’écologie et de l’agriculture se disent intéressés par les propositions du rapport, mais dans le respect des textes internationaux qui protègent les grands prédateurs.
Au final, la lecture du rapport et des propositions qui y sont faites, montre à l’évidence, une volonté importante des membres de la commission de s’orienter vers un milieu naturel français exempt de grands prédateurs, au profit d’une agriculture subventionnée et bénéficiant d’un aménagement important du milieu naturel pour faciliter son exploitation. Mais pouvait-on légitiment attendre autre chose d’un rapport émanant dune commission dont la majorité des membres affichait, dès lorigine, un parti pris anti grands prédateurs.
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