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Depuis 1998, l »Institut français de l’environnement (Ifen) établit un bilan annuel de la contamination des eaux par les pesticides. Le dernier rapport, que l’Ifen a rendu public le 18 février 2003, concerne les résultats des analyses effectuées en 1999 et 2000. Bien que le bilan ne prenne pas en compte la totalité des rivières et nappes souterraines françaises, l’augmentation des stations analysées (3 000) précise un peu plus chaque année le bilan de la contamination.
Ainsi, sur les 3000 stations où les données sont disponibles en 2000, 90% de celles situées en eaux de surface et 78% de celles surveillant des eaux souterraines sont touchées par la présence de pesticides. Sur 320 pesticides recherchés (l’agriculture en utilise à elle seule environ 500), on en retrouve 148 différents dans les eaux de surface et 62 dans les eaux souterraines (pour 292 recherchés). Les substances les plus fréquentes sont en majorité des herbicides de la famille des triazines. Leur présence chronique a conduit le ministère de l’agriculture à prendre la décision dinterdire lutilisation de latrazine et de la simazine dici 2003 et de restreindre lutilisation de la terbuthylazine au désherbage de la vigne. D’autres substances, bien que déjà interdites depuis plusieurs années, comme le lindane (1998), le dinoterbe (1997) ou le dinosèbe (1991), sont encore présents, notamment dans les eaux souterraines, illustrant le caractère durable de ces produits.
Concernant les départements d’Outre-Mer, les informations recueillies montrent un niveau de contamination très préoccupant, notamment pour les Antilles et la Guyane et, dans une moindre mesure, pour la Réunion.
Alors que l’enquête concerne seulement 65% des prises deau de surface, seul 56% des points échantillonnées présentent des teneurs compatibles avec une distribution d’eau potable sans traitement spécifique aux pesticides (<1 µg/l). Les départements les plus touchés, avec localement une eau impropre à la consommation et-ou ne pouvant être distribuée qu'après autorisation du ministère de la santé, sont principalement les Côtes d'Armor, le Finistère, l'Ille et Vilaine, le Morbihan, la Mayenne, le Maine-et-Loire, lEure-et-Loir, la Corrèze, le Lot-et-Garonne, le Gers, la Haute-Garonne, les Pyrénées Atlantiques et le Pas-de-Calais.
Ce qui est choquant dans ce genre d’étude, c’est le manque de surveillance global de l’ensemble du réseau, en effet, les dernières données nationales disponibles sur lensemble des départements (sauf 18 départements) datent de 1998 et concernent seulement le paramètre ‘atrazine’.
Par ailleurs, rappellons également que les eaux de pluies, le brouillard… sont contaminés. Lors de l’épandage des pesticides, selon les conditions de 30 à 75% des produits sont dispersés. Présent dans l’atmosphère, ils peuvent revenir via les intempéries… et/ou être véhiculés sur des milliers de kilomètres par les flux atmosphériques. En Amérique du Nord, des études ont mis en avant jusqu’à 18 pesticides par habitation. Certains produits de traitement des bois ou tissus, insecticides, antiparasitaires… imprègnent murs, rideaux, coussins, moquettes et poussières, exposant les enfants à des doses souvent supérieures à celles des adultes.
- Dossier Hommes, nature et pesticides
- Télécharger le rapport de l’Ifen
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le 18 février 2003 à 12:00
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