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Le 30 novembre 1999, dans une lettre ouverte qu’elle vient d’adresser à Cargill, le plus gros importateur de matières premières agricoles en Europe, Greenpeace demande à l’entreprise multinationale américaine d’adopter les mesures nécessaires pour stopper les importations d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et préserver l’Europe et la chaîne alimentaire d’une contamination forcée. Ces importations sont en effet en grande partie utilisées pour l’alimentation animale, se retrouvant de fait, incognito, dans les assiettes des consommateurs qui ne veulent pas manger d’OGM.
Le sommet de l’organisation mondiale du commerce (OMC) qui s’ouvre à Seattle, va probablement sous la pression de certains pays tenter de libéraliser le commerce international des OGM, et empêcher toute mesure de précaution que pourraient prendre des pays pour se protéger des risques environnementaux et sanitaires liés aux OGM. Les pays exportateurs de cultures transgéniques (Etats-Unis, Canada, Argentine) ont en effet tout intéret à ce que maïs et soja génétiquement modifiés soient considérés comme des matières premières agricoles normales, aussi ils veulent qu’elles soient mélangées aux cultures conventionnelles, non étiquetées et soumises à aucune restriction.
Malgré l’opposition croissante des consommateurs, qui a poussé des fabricants de produits alimentaires et des distributeurs à éliminer les OGM de leurs produits, principalement en Europe, la commission européenne a proposé le 1er décembre, la création immédiate d’un groupe de travail sur les biotechnologies.
Le risque est de transférer vers l’OMC, les négociations sur les OGM qui se déroulent actuellement dans le cadre du protocole sur la sécurité biologique. La libéralisation du commerce des organismes génétiquement modifiés prendrait alors plus d’importance que la gestion même des risques pour la santé humaine et l’environnement. Cette proposition surprenante, alors que de plus en plus de gouvernements européens invoquent le principe de précaution pour les cultures d’OGM, pourrait être le fruit d’une tractation pour préserver les subventions à l’agriculture et à la pêche européenne que d’autres membres de l’OMC voudraient voir diminuer.
En outre dans le même temps, les membres de l’OMC semblent décidés à inclure les questions liées à l’environnement dans un groupe de travail qui débattrait d’autres sujets sensibles comme la concurrence et les investissements. L’environnement serait alors englué dans des négociations ardues, lentes et peut-être même sans issue.
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