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Le 17 octobre, l’Union Européenne va décider du devenir des cultures transgéniques, ainsi que de létiquetage et de la traçabilité des produits. A ce titre, 70000 signatures ont été remises aux instances européennes, pour que la nouvelle Directive semences en préparation, garantisse la pureté des semences cultivées en Europe.
Si le projet de Directive était adoptée dans sa forme actuelle, une contamination génétique des semences, jusqu’à un seuil de 0,3 % pour le colza, 0,5% pour le maïs et 0,7% pour le soja, serait possible sans étiquetage des lots de semences. Cela officialiserait chaque année, la dissémination de plusieurs milliards de semences transgéniques par les agriculteurs, sans que ceux-ci aient la possibilité de le savoir et/ou d’éviter leur dispersion.
Pour B. Haerlin, porte-parole des pétitionnaires ‘La Commission est sur le point de donner aux compagnies productrices d’OGM, un permis de contaminer l’agriculture européenne, alors même que cette industrie a lamentablement échoué à convaincre quiconque de l’intérêt de ses produits transgéniques’.
A cette occasion, la fédération France Nature Environnement (FNE) rappelle l’importance du principe de précaution, dotant que si la Directive était adoptée, l’ensemble des cultures de soja, maïs et colza serait inévitablement contaminé à brève échéance par les pollens transgéniques, sans aucune évaluation des risques pour la santé publique et les écosystèmes.
Concernant les risques, le transfert de gènes d’OGM vers le sol vient d’être démontré, en situation expérimentale, par une équipe du CNRS. Même si selon les chercheurs, le risque semble infime en milieu naturel, ils viennent de mettre en évidence un transfert que l’on pensait jusqu’alors impossible…
D’autre part, avec l’adoption de la Directive, le monde agricole se retrouverait encore un peu plus sous la dépendance de quelques multinationales semencières et agrochimiques, détentrices des brevets et le nouveau seuil d’étiquetage de 0,5 %, voté par le Parlement européen le 3 juillet dernier, ne pourrait être respecté si les semences étaient déjà elles-mêmes contaminées à un tel niveau. Pourtant des semences non-contaminées, c’est possible, l’exemple autrichien le prouve. En effet, en Autriche, les compagnies semencières n’ont pas de problème pour respecter une loi, en vigueur depuis le début de l’année, interdisant la contamination des semences.
En conclusion, à l’heure où l’évolution des connaissances scientifiques révèlent chaque jour des aspects méconnus de l’utilisation d’OGM en agriculture, et où l’intérêt économique des OGM est remis en cause par les agriculteurs, l’Europe saura-t-elle résister à la pression de quelques multinationales, qui ne voient que leur intérêt à court terme.
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