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En 1985, la France détenait 60% des surfaces agricoles utiles (SAU) européennes en bio et faisait figure de leader en matière d’agriculture biologique. A l’aube du XXIème siècle, faute d’une mise en uvre énergique d’aides à la reconversion comme chez ses proches voisins, l’agriculture bio française représente moins de 9 % de la SAU européenne bio. Aussi, pour satisfaire sa demande, la France importe maintenant 70 % de ses produits bio (végétaux, lait et cultures fourragères surtout) d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne essentiellement.
Pour la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France (FNAB) ‘A l’heure où tous les grands pays européens placent l’agriculture biologique parmi les priorités du développement agricole (Allemagne, Italie, Grande Bretagne), non seulement la France fait figure de parent pauvre (moins de 2 % d’agriculteurs bio), mais elle n’engage rien pour améliorer la situation.’
En effet, on est loin d’octobre 2001, lorsque le ministre de l’agriculture, son homologue de l’environnement et la FNAB annonçaient la création de l’Agence BIO, avec comme objectif de parvenir à 5% des surfaces agricoles françaises en bio à l’horizon 2005. Depuis le 6 août 2002, date de suspension des CTE (Contrats Territoriaux d’Exploitation) par le ministre de l’agriculture, il n’existe plus aucun dispositif pour accompagner financièrement les conversions vers l’agriculture biologique. Prévus initialement pour le printemps 2003, puis pour septembre 2003 dernier délai, les CAD (Contrats d’Agriculture Durable) s’apparentent de plus en plus à l’arlésienne et ne semblent pas attendus par les administrations départementales avant le début de l’année 2004. Pour la FNAB, le développement de l’agriculture biologique est compromis et plusieurs cas de figure posent aujourd’hui des problèmes majeurs :
- des producteurs ont déposé des dossiers de conversion avant la suspension du dispositif CTE (août 2002) et se retrouvent aujourd’hui à pratiquer l’agriculture biologique depuis un an et demi sans avoir touché de compensation économique pour leur période de conversion,
- d’autres se sont engager malgré la suspension du dispositif, en faisant confiance aux pouvoirs publics qui annonçaient une mise en place rapide du nouveau dispositif CAD.
Pour ces raisons, la fédération demande l’adoption immédiate :
- du financement de tous les dossiers de conversion qui sont en attente de paiement depuis 1 an et demi,
- de la mise en place d’une aide à la conversion opérationnelle dès cet automne, si nécessaire indépendamment des CAD.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire économique de l’agriculture biologique, la bio comptait en 2002, en France, 509 000 hectares et 11 177 exploitations. La Lozère, l’Aveyron, la Loire Atlantique, le Maine et Loire, ainsi que les départements du Sud Est de la France, comptent le plus grand nombre d’exploitations bio.
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le 04 octobre 2003 à 12:00
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