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Après la brebis Dolly, qui défraya la chronique, il y a 8 ans, cest au tour de Snuppy dattirer lattention. Cest le premier chien cloné du monde et on le doit à une équipe coréenne de l’Université Nationale de Séoul.
Agé de 3 mois, le chiot, ‘copie conforme’ d’un lévrier mâle afghan de 3 ans, a été mis au monde par césarienne, par une mère labrador jaune, après une gestation normale de 60 jours. L’équipe à lorigine du projet a mis deux ans et demi pour arriver à ce résultat, et a utilisé la même technique de transfert de noyaux de cellules somatiques que celle utilisée pour le clonage de la brebis Dolly. Ces noyaux ont été obtenus par prélèvement dans la peau d’une oreille du père pour être injectées dans les cellules sexuelles de la mère porteuse. Après développement en laboratoire, les embryons obtenus ont été transplantés dans l’utérus de la femelle. La conception de Snuppy a nécessité l’implantation de 1 095 embryons dans 123 chiennes. Sur ce nombre, seulement 3 grossesses se sont produites, dont deux arrivées à terme. Un des 2 chiots est mort de pneumonie au bout de 22 jours (son corps ne présentait aucune anomalie anatomique notable après autopsie) et seul Snuppy a survécu. Le taux de réussite est donc excessivement bas (0,18 %).
On peut s’interroger sur l’intérêt d’avoir cloné un animal de plus. Le chien s’ajoute en effet à la liste d’une dizaine de mammifères déjà clonés (mouton, souris, vache, chèvre, porc, lapin, chat, mulet, cheval et rat), mais on se rapproche là de plus en plus de l’homme. Pour ces chercheurs coréens, le chien est un modèle intéressant car il est sujet, comme l’homme, à des maladies comme le diabète ou la démence et possède une grande diversité génétique. En menant des expériences sur des chiens clonés, et parallèlement au projet de séquençage du génome du chien, on pourrait accélérer l’acquisition des connaissances sur ces maladies, toujours selon les chercheurs.
Au cours de la conférence de presse annonçant la naissance de Snuppy le Professeur Hwang Woo-Suk de l’Université Nationale de Séoul a affirmé que son projet n’était absolument pas de reproduire des animaux de compagnie ni même de cloner des primates. En mai dernier il annonçait en tout cas maîtriser les techniques de production en masse de cellules souches extraites d’embryons humains clonés, ce quiu pourrait apporter une solution aux problèmes de rejet lors de transplantations.
Toutefois, au-delà des problèmes déthique et du danger que peut représenter le clonage, gardons à lesprit que de nombreux problèmes subsistent, comme le vieillissement prématuré et lhétérogénéité des clones.
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