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Indépendant depuis décembre 1991, la plus grande des républiques d’Asie Centrale, le Kazakhstan livre une bataille d’envergure contre ce qui est souvent considéré comme le plus grand désastre écologique du XXème siècle : la quasi destruction de la mer d’Aral.
En effet, depuis 2002, le pays entreprend de stopper le processus qui dégrade depuis les années 60 la mer d’Aral, dont la surface a été divisée par 3. En 2006, les travaux devraient déboucher par la réhabilitation du bassin nord de la mer, situé au Kazakhstan. Les investissements qui s’élèvent à plus de 85 millions de dollars (financés par le Kazakhstan et par un prêt de la Banque Mondiale) ont vocation à réparer les digues et barrages existants, mais aussi à construire un nouveau barrage de 13km de long à l’extrémité de la mer d’Aral Nord, ainsi que deux complexes hydrauliques qui permettront d’augmenter l’afflux d’eau. A terme, la surface de la mer d’Aral devrait augmenter de 25%, soit une surface correspondant au Luxembourg, tandis que sa profondeur, qui avait perdu 15 mètres depuis les années 60, devrait regagner 3 ou 4 mètres. Par ailleurs, le taux de salinisation de l’eau devrait revenir en dessous des 17 grammes par litre (au lieu de 30 grammes actuellement), ce qui permet d’espérer le retour du poisson, et donc le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région (la pêche qui n’existait plus du tout, devrait reprendre dès 2006).
Initialement, c’est l’irrigation à outrance, voulue par les soviétiques, des cultures de coton et de riz, par le détournement des eaux des 2 fleuves qui l’alimentent (l’Amou-Daria et le Syr-Daria), qui a précipité le reflux et déclin de la mer d’Aral (cf illustration ci-contre). Celle-ci, recevant 10 fois moins d’eau douce qu’auparavant, a vu son niveau baisser et sa teneur en sel croître jusqu’à détruire presque toute vie. Les côtes ont reculé de plus de 120 km à certains endroits, et la mer s’est séparée en deux bassins, la Grande et la Petite Aral, chacun alimenté par un fleuve. Les ports se sont retrouvés à sec, le sel a recouvert les berges, les maisons, les champs alentours. La situation sanitaire est devenue intenable, avec la réapparition de la peste, du typhus, de la lèpre, et la hausse dramatique du nombre de malformations infantiles.
Le Kazakhstan est un état laïc et démocratique et compte environ 17 millions d’habitants. Ses abondantes ressources en hydrocarbure devraient lui permettre de devenir un exportateur de premier plan dans les 5 ans à venir. D’autre part son sous-sol compte également de nombreuses richesses minérales : uranium, chrome, argent, phosphate, nickel, charbon, or, etc.
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le 21 octobre 2003 à 12:00
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