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Selon un rapport de TRAFFIC (programme de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvage du WWF et de l’UICN – Union Internationale de Conservation de la Nature) l’utilisation et le commerce de la viande de brousse sont l’une des principales causes du déclin des populations d’animaux sauvages dans une grande partie de l’Afrique.
Des centaines d’espèces sont consommées comme viande de brousse sur toute la région que couvre le rapport (Botswana, Kenya, Malawi, Mozambique, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe), et “ La chasse se déplace vers les zones protégées où l’exploitation de la viande sauvage est maintenant la première activité illégale “ selon R. Barnett, responsable du programme TRAFFIC.
Pour les populations, le recours à la viande de brousse est principalement lié aux périodes de crises économiques, de sècheresse et de famine, en outre elle constitue bien souvent la seule source de protéines animales, la viande d’animaux domestiques étant extrêmement chère et souvent rare (le record en matière de prix ,revient au Zimbabwe où la viande de brousse est jusqu’à 75% moins chère que son homologue domestique).
Suite à ce rapport le WWF appelle à une action conciliant la protection de la faune sauvage et la sécurité alimentaire. Le rapport préconise que le transfert aux propriétaires terriens de la gestion de la faune sauvage soit entériné par la loi, afin de les inciter à investir dans une gestion durable de la ressource sauvage pour la production de viande. Néanmoins dans ce cas, n’y a t-il pas un risque de voir une pression encore accrue sur les grands félins, prédateurs naturels de la brousse, les propriétaires terriens éleveurs les considérant comme des sources de perte de profit.
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