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Le parquet de Paris a ouvert en juillet 2001 une information judiciaire contre X sur la façon dont les autorités françaises avaient occulté les retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl, survenu
le 26 mai 1986. Cette information judiciaire fait suite aux 51 plaintes déposées le 1er mars 2001 par des personnes atteintes d’affections de la thyroïde aux cotés de l’Association Française des
malades de la thyroïde et la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur
la Radioactivité). Le 5 octobre 2001, 130 nouvelles plaintes viennent d’être déposées. La juge d’instruction chargée du dossier, B. Geffroy, a déjà lancé des perquisitions dans les différents ministères concernés pour se procurer les informations de l’époque.
Le Réseau ‘Sortir du nucléaire’ (fédération de 613 associations) soutient l’action menée par ces deux associations dont les plaintes jugées recevables posent, officiellement, pour la première fois en
France l’impact dans notre pays du nuage radioactif de Tchernobyl et l’incidence des faibles doses que l’on retrouvent dans notre chaîne alimentaire.
Aujourd’hui, personne ne conteste que le nombre de cancers de la thyroïde a été multiplié par deux en France depuis 1985, passant de 1351 à 2619 en 1995. Pour la CRIIRAD, ‘la vérité a été délibérément cachée’. ‘ Non seulement aucune mesure de sécurité et de protection n’a été mise en place, mais au
contraire, on a incité les français à ne rien changer à leur quotidien ‘, explique son président, Roland Desbordes. Comme le révèle Jean Michel Jacquemin, de l’association française des malades de la thyroïde, les pathologies thyroïdiennes ne sont pas les seules dans les régions fortement touchées par les retombées radioactives du nuage de Tchernobyl. Les chiffres du rapport pour les registres du Haut Rhin et du Bas Rhin montrent une explosion de cancers du foie et du poumon (de 1988 à 1996).
Pour les cancers du foie : +182% pour les femmes + 225% pour les hommes
Pour les cancers du poumon : +120% pour les femmes + 272% pour les hommes
Pour les cancers de la thyroïde : +283% pour les femmes + 86% pour les hommes
Pour la CRIIRAD, afin de contourner le problème de la faiblesse statistique des études qui portent sur des pathologies dont l’incidence est rare, il faut étendre l’assise géographique des enquêtes épidémiologiques, au territoire français en général et à la CORSE en particulier.
En effet, l’association a démontré que cette île fait partie des régions de France les plus contaminées (c’était la seule zone où la contamination en iode 131 était encore détectable en juillet 86), et que ses habitants ont été particulièrement exposés du fait de leurs habitudes alimentaires et de leur carence en iode. Si les pouvoirs publics ont initié, très récemment, une étude épidémiologique sur la Corse, la CRIIRAD s’interroge entre autre sur l’objectivité de l’étude sachant qu’elle est mise en oeuvre par des organismes qui ont été impliqués dans la piètre gestion des retombées de Tchernobyl.
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