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Avec plus de 70 000 tonnes de fioul encore dans ses cuves, le pétrolier ‘Prestige’ s’est brisé en deux mardi matin, puis à coulé en fin d’après-midi à environ 250 kilomètres des côtes de la Galice, au nord-ouest de l’Espagne. Les côtes de la Galice qui avaient été atteintes dès samedi par des plaques de pétrole sont particulièrement exposées, tout comme leurs voisines portugaises et françaises.
Outre la catastrophe écologique qui se prépare, l’ensemble de l’économie des côtes concernées risque d’être durablement touchée, l’activité locale étant essentiellement lié à la pêche et au tourisme. En effet, le pétrolier a sombré à la verticale d’une zone ou l’océan atteint une profondeur de 3500 mètres, une opération de récupération de la cargaison semble donc illusoire. Par contre, le risque de voir l’ensemble du pétrole présent dans les cuves donner naissance à une gigantesque marée noire, est bien réel. Une autre possibilité pourrait être que le pétrole reste bloqué dans les cuves et suinte durant des années par les fissures de la coque, ce qui ne serait pas mieux !!
La catastrophe écologique qui est en train de frapper la côte atlantique espagnole doit avoir un goût d’amertume pour de nombreuses personnes car, alors que les catastrophes à répétition se succèdent, les acteurs du transport pétrolier continuent impunément d’utiliser des navires poubelles.
A ce titre, la comparaison entre un secteur pétrolier qui met sciemment en danger l’environnement en toute impunité, et des individus comme J. Bové et R. Riesel qui viennent de se voir confirmer une peine de prison de 14 mois pour avoir, entre autre, neutralisé des plants de riz transgéniques avant qu’ils ne soient replantés dans une réserve naturelle de la Camargue, est éloquente.
Est-ce cela le principe pollueur/payeur ?!!
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le 20 novembre 2002 à 12:00
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