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La région nord pas de calais était l’une des dernières à ne pas avoir envisagé la réintroduction de la loutre et du castor européen. Des études sont en cours depuis 2 ans avec la coordination mamalogique du nord de la France et le groupe Loutre / castor, l’ONC… sur le potentiel d’accueil de certains bassins versants pour ces deux mammifères, considérés comme de bons indicateurs de l’état général de l’environnement.
Voici les conclusions sur les premiers diagnostics écologiques (sur 200 km de rivières a priori favorables ou éventuellement favorables, prospectées) :
- La survie des animaux serait compromise sur une très grande partie du territoire, les rivières et bassins versants étant trop dégradés et / ou pollués. Cependant, le bassin de la Canche fait exception, avec peut être quelques autres zones (mais moyennant des efforts significatifs de restauration des milieux). Ce bassin a conservé un fort potentiel d’accueil pour le castor qui supporte une eau de moins bonne qualité que celle qui est nécessaire à la loutre.
- Aucune introduction n’est prévue dans l’immédiat. Mais le potentiel d’accueil y est évalué à 25 à 30 familles de castor ; (Le castor est territorial, et en l’absence de nouveau territoire disponible, il n’augmente pas sa population, la compétition intraspécifique éliminant les individus les plus faibles).
- Concernant la loutre, les spécialistes conseillent d’attendre 8 à 10 ans, après le retour du castor avant de la réintroduire. Celle-ci est encore présente dans l’est de la région à la frontière belge, mais elle ne saurait d’elle même recoloniser ses anciens territoires, étant donné le nombre de barrières écologiques qui existent dans cette région (canaux, routes, autoroutes, TGV, champs intensivement traités, etc…).
En Belgique, quelques loutres survivent dans les régions d’agriculture moins intensive, mais plus au nord, la situation est préoccupante, puisqu’au Pays bas, la quasi totalité des loutres sauvages suivies par les mamalogues ont été retrouvées mortes, la plupart du temps écrasées en tentant de traverser une route. Il est possible qu’étant très touchées par les pesticides, et autres polluants concentrés par la chaîne alimentaire, elle soit, comme d’autres espèces plus facilement victimes d’accident.
Quelques chercheurs (cf INSERM et Réseau PERE) se demandent également si la délétion de la spermatogenèse ou les problèmes de fertilité qui touchent les humains ne touchent pas aussi certains animaux, et notamment ceux qui sont en tête de pyramide alimentaire.
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