
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Suite au tremblement de terre de Bam, en Iran, un lien a été fait par certains journalistes entre le matériau de construction de la vieille ville et de la Citadelle, la terre crue, et limportance du bilan humain de la catastrophe. Or pour Ecobâtir, un réseau de professionnels de la construction écologique, Un regard plus attentif porté à quelques uns des séismes de cette décennie, permet de démontrer que des a priori culturels des commentateurs européens imprègnent leurs discours.
Ainsi, dans le cas de la catastrophe de Bam, la population résidait dans la ville nouvelle, construite principalement en charpente métallique remplie de briques cuites. Cest dans cette zone que sont concentrés les victimes, tandis que la vieille ville et la Citadelle étaient abandonnées, non entretenue et hors détat de résister à un séisme de cette ampleur.
Sil est possible que lintensité dun séisme dépasse la résistance des constructions traditionnelles locales, la terre, alliée à dautres matériaux comme le bois, reste un matériau à privilégier dans les régions sismiques. Son aptitude à accepter une certaine compression et cisaillement, associer avec un autre matériau, résistant à la tension, comme le bois, le bambou, etc. offre une résistance qui a fait ses preuves encore récemment. La catastrophe de San Giuliano, en Italie, il y a moins de 2 ans, est éloquente. D’un côté, un village ancien, en pierres bâties à la terre sur un pic rocheux, de l’autre, une école récente en béton armé, bâtie sur un terrain beaucoup plus mou, en bas du village : les 26 morts ont été à déplorer sous le béton armé de lécole quasi neuve, alors que le village ancien na pas vu une seule maison seffondrer. De la même manière, à Arménia, en Colombie, en 1999, dans une même rue des maisons en matériaux industriels étaient effondrées ou endommagées au point quil a fallu les détruire, alors que des maisons voisines en terre et bambou sont toujours debout.
A l’opposé des techniques industrielles qui concentrent lénergie sur quelques points ou éléments très fortement sollicités, sans homogénéité, sans participation du reste des éléments constructifs, les techniques traditionnelles amortissent et dispersent les chocs progressivement sur l’ensemble de la construction.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 11 février 2004 à 12:00
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon




