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Soja, maïs et colza génétiquement modifiés n’ont pas permis aux agriculteurs nord-américains d’obtenir les profits promis par lindustrie des biotechnologies. Au contraire, un rapport publié le 16 septembre par Soil Association (la principale association pour lagriculture biologique au Royaume-Uni) démontre que la culture de plantes transgéniques aux USA et au Canada se solde par un désastre économique et agricole.
Première étude complète de la situation en Amérique du Nord, où sont cultivés les trois-quarts de la surface mondiale en OGM, ce rapport, co-financé par Greenpeace, est basé sur des entrevues menées en janvier et février 2002 avec des agriculteurs conventionnels et bio des états du Midwest américain, ainsi que sur des données récoltées auprès de scientifiques, de spécialistes et danalystes financiers aux USA et au Canada. Il révèle notamment que les cultures transgéniques ont :
- coûté au moins 12 milliards de dollars de subventions aux USA depuis 1999,
- renforcé la dépendance des agriculteurs par rapport aux herbicides (apparition de résistances à certaines molécules herbicides),
- conduit à de nombreux procès portant sur les brevets,
- généré des pertes de marchés et des prix bas pour les céréales produites, alors que les semences transgéniques coûtent de 25 à 40 % plus chères aux agriculteurs,
- provoqué la disparition de lagriculture biologique dans certains secteurs agricoles,
- mené plus de 200 groupes dagriculteurs conventionnels et bio aux USA et au Canada à sopposer à la commercialisation du blé transgénique, la prochaine culture transgénique en projet.
Par ailleurs, la hausse des rendements promises par lindustrie du génie génétique n’est généralement pas au rendez-vous, des réductions de rendements étant même parfois constatées (en 2001, en moyenne, les variétés de soja Roundup Ready (soja tolérant à lherbicide Roundup) ont obtenu des rendements inférieurs de 6 à 11 % aux rendements des variétés conventionnelles).
Concernant les agriculteurs biologiques, les mesures de protection quils mettent en place ne leur garantissent pas déchapper à une contamination qui déclasse leurs récoltes. L’agriculture bio risque donc d’être condamner, à plus ou moins brève échéance, à stopper la production d’espèces pour lesquelles des variétés transgéniques sont présentes dans les champs (il ny a déjà quasiment plus de colza biologique au Canada, du fait de contaminations presque systématiques).
En Europe, d’ici la mi-octobre 2002, lUnion européenne (UE) doit prendre 2 décisions importantes en matière dOGM : lune concerne la présence dOGM dans les semences conventionnelles et lautre concerne le maintien du moratoire sur les OGM actuellement en vigueur. Ainsi, soumise à la pression des USA et de l’industrie du génie génétique, le projet de directive de la Commission européenne inclut des seuils qui légaliseraient la contamination des semences conventionnelles par des OGM (0,3% pour le colza, 0,5% pour le maïs, la betterave, la tomate et la pomme de terre, 0,7% pour le soja). Pour J.F. Fauconnier, chargé de mission chez Greenpeace, ‘Au vu de lexpérience nord-américaine et des impacts économiques potentiellement désastreux pour les acteurs concernés, il serait incompréhensible que la Commission européenne et les Etats-membres fassent passer les intérêts commerciaux de l’industrie du génie génétique avant ceux des agriculteurs, des consommateurs et de la protection de l’environnement ‘.
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le 17 septembre 2002 à 12:00
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