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Après le mazoutage des oiseaux marins sur les côtes atlantiques, on assiste à un massacre sournois des rapaces sur les plateaux moyens du Jura.
Pour lutter contre le phénomène de pullulation des campagnols terrestres, destructeur de prairie, un nouveau protocole de traitement à base d’appats secs (blé traité à la bromadiolone) a reçu l’assentiment du Ministère de l’Environnement en 1998. Depuis, les traitements pratiqués ont eu comme conséquence des destructions massives des prédateurs du campagnol (rapaces, renards, etc …).
Les associations de protection ont essayés de faire changer les choses, en participant avec les pouvoirs publics, les agriculteurs, les chasseurs, et les syndicats de lutte contre les ennemis des cultures, l’ONC, etc… Devant le peu de poids que l’on a donné à leurs arguments qui préconisaient des traitements précoces, à basse densité et avec des appats déja utilisés en Suisse, les associations se sont retirées de ce comité de pilotage, pour engager une stratégie frontale d’opposition aux traitements actuels, qui ont engendrés une hécatombe au niveau de la population des buses, milans, renards et même chez des sangliers.
La Fédération du Doubs, Doubs Nature Environnement, vient de déposer une plainte pour destruction d’espèces protégées, auprès du Tribunal de Grande Instance de Montbéliard. Elle estime qu’environ 8 à 10 000 rapaces ont été victimes de ces traitements. L’incompétence et l’obstination des pouvoirs publics et notamment de la DDAF (direction départementale de l’agriculture et de la forêt) qui s’appuie sur les autorisations du Ministère de l’Environnement où la question a visiblement été sous-estimée est flagrante.
La bromadiolone donne la mort par hémorragie interne. En minimisant la dose de poison à l’hectare, comme c’est le cas dans cette région, on obtient un empoisonnement progressif des campagnols qui doivent consommer 200 à 250 grains de blé traités, avant de mourrir. Cet empoisonnement progressif cause également la mort des prédateurs, qui en consommant des campagnols s’intoxiquent progressivement. Les instances vétérinaires ont à ce titre demandé aux chasseurs du Doubs, de ne pas consommer le foie des sangliers, le produits s’accumulant dans cet organe !!
Au final, on a un dérèglement complet de l’écosystème, avec un problème de sur-population des campagnols, amplifiés par la mort de leurs prédateurs naturels.
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