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Viticulteur dans le Bordelais, James Bernard Murat est décédé fin 2012 d’un cancer broncho-pulmonaire, après avoir sulfaté légalement ses vignes durant 42 ans avec de l’arsénite de sodium, un dérivé de l’arsenic. Sa maladie reconnue en lien avec son activité professionnelle en 2011, M. Murat voulait porter son dossier en justice, au pénal, mais il n’en a pas eu le temps. Sa fille, Valérie, a pris son relais et aujourd’hui c’est elle, avec le soutien des associations Phyto-victimes et Générations futures, qui dépose plainte contre X pour « homicide involontaire » au Pôle santé publique du Tribunal de Grande Instance de Paris.
En outre, alors que la dangerosité de l’arsénite est reconnue depuis 1955 (1) en France, les pesticides à base d’arsenic n’ont été interdits qu’en 1973 dans l’agriculture et seulement fin 2001 en viticulture, quand des pays comme la Grande-Bretagne les interdisaient dès 1961… En conséquence, la plainte comporte également « l’omission de porter secours, l’abstention délictueuse et le délit de tromperie ».
Dans un contexte où plusieurs professionnels de la viticulture s’entêtent à minorer, voire ignorer, le rôle joué par les pesticides dans la survenue de certaines pathologies, la plainte de Valérie Murat vise clairement à remonter le fil des responsabilités.
Si cette plainte aboutie à un procès, ce dossier constituera une première en France. Les quelques affaires précédemment traitées l’ont toutes été pour des « expositions accidentelles ». Dans le cas présent, il s’agit d’une « exposition chronique », durant 42 ans, avec une seule période de traitement par an, sur 3 à 5 jours, en hiver.
1- C’est à cette date que le tableau des maladies professionnelles, des pathologies liées à l’arsenic et à ses composés minéraux, a été créé.
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le 25 avril 2015 à 12:00
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Tous les viticulteurs connaissaient les dangers de ce produit depuis longtemps. L’utiliser pendant quarante ans est une forme de suicide…
il me semble étonnant que ce produit ne présentait pas ses caractéristiques de dangeriosité. Qui sait ?
ce vigneron était peut-être soumis à un cahier des charges lui imposant ce type de traitement….




