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Cest la détection dune pollution des eaux du Rhône aux PCB (1), avec des concentrations dans les poissons jusquà 10 fois supérieures au seuil autorisé par lOrganisation mondiale de la Santé (OMS), qui est à lorigine de l’embarrassant dossier de la contamination des eaux fluviales par les PCB, en France.
Aujourd’hui, près de 2 ans après la première interdiction de consommer des poissons du Rhône, prise à l’automne 2006 dans le département du même nom, le WWF et l’ASEP (2) publient une étude qui évalue le niveau de contamination de lhomme aux PCB.
L’étude a démarré le 4 mars avec les premiers prélèvements sanguins. Au final, 52 personnes (21 femmes et 31 hommes, d’un âge moyen de 51 ans) se sont portées volontaires, avec pour seul critère commun de ne pas avoir été en contact avec les PCB au niveau professionnel. Géographiquement, ces personnes sont très majoritairement issues du delta du Rhône (42 individus), tandis que 3 sont des pêcheurs de la Seine, 1 est pisciculteur dans la Somme, et 6 tiennent le rôle de témoins lambda en ne vivant pas à proximité des zones contaminées et en ne mangeant pas de poisson en provenant. Sur les 46 personnes vivant au bord d’un fleuve, 33 mangent du poisson qui en est issu ou provient de la mer au moins une fois par semaine, tandis que les autres en consomment de manière plus épisodique.

Taux de contamination/durée d’exposition aux PCB, des 33 personnes consommant au moins une fois par semaine du poisson.
Au regard de la contamination des poissons, le résultat des analyses sanguines apparaît fort logique. Les taux de contamination les plus élevés sont relevés dans le ‘groupe 1′, constitué par les 33 personnes qui consomment du poisson régulièrement, avec une moyenne de PCB qui s’établit à 69,9 pg/g (picogramme/gramme) de matière grasse, pour une fourchette variant entre 17 et 572 pg/g.
Le taux de contamination apparaît clairement dépendant de la fréquence de consommation de poisson et de l’âge du consommateur. Ainsi, au sein du groupe 1, les 15 personnes qui mangent du poisson au moins 2 fois par semaine, présentent une contamination moyenne de 93,13 pg/g avec un maxi de 572 (présenté par la personne qui en consomme le plus).
Concernant les 2 autres groupes, pour la population théoriquement pas exposée à la contamination des PCB provenant des rivières, le taux correspond globalement à celui décrit par les études internationales (16,83 pb/g), faisant apparaître une imprégnation qui augmente avec l’âge à cause du phénomène de bioaccumulation des PCB dans l’organisme.
Pour le groupe intermédiaire, l’influence de l’âge est encore sensible, mais la consommation de poisson plus ou moins régulière fait apparaître des disparités plus grandes selon les individus, avec une moyenne de contamination s’élevant à 28,03 pg/g.
Rappelons que les PCB se fixent dans la matière grasse des êtres vivants contaminés et des éventuels produits qui en sont dérivés. Ils constituent un risque potentiel pour la santé humaine avec des pathologies types : retards de croissance, problèmes de fertilité, voire cancers.
1- Les PCB ou encore polychlorobiphényles, désignent une famille de 209 composés organochlorés classés comme polluants organiques persistants (POPS). Produites industriellement depuis 1930, ces molécules ont fait lobjet de multiples utilisations massives jusque dans les années soixante-dix pour la fabrication des transformateurs électriques et comme additifs dans les peintures, les encres et les huiles de coupe. Très peu biodégradables, leur rejet dans lenvironnement a entraîné des phénomènes de bio accumulation préoccupants. Les polychlorobiphényles sont parfois dénommés à tort ‘pyralènes’, du nom commercial de préparations huileuses qui les intègrent dans leur composition.
Au niveau mondial, on estime que sur les 1200 millions de tonnes de PCB produites, dont 34 000 tonnes en France, et environ 400 millions ont été dispersées dans la nature.
2- L’ASEP, l’Association Santé environnement Provence regroupe plus de 300 médecins.
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