
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Symbole daccession à la propriété, la maison individuelle est très prisée par les ménages français. Cet engouement a généré un développement périurbain, ou « étalement urbain », à lorigine de laccaparement despaces naturels ou agricoles et de la multiplication des déplacements. De fait, selon un récent rapport de Réseau Action Climat (RAC), lenvolée des prix du foncier est moins responsable de létalement spatial des agglomérations que le développement de lautomobile et la prédilection pour lhabitat individuel.
En terme dimpacts environnementaux, les émissions liées à la mobilité locale ont progressé de 17 % entre 1994 et 2008, soit près de trois fois plus que laugmentation de la population. Lartificialisation des sols (1), et plus particulièrement la disparition des prairies permanentes, réduit également les capacités de stockage du carbone dans les sols. En fragmentant les habitats naturels et en isolant les populations, elle fragilise également la biodiversité. Dès lors, les écosystèmes en sont affectés et se montrent moins résistants face aux bouleversements climatiques. Ainsi, létalement urbain contribue notamment à augmenter le risque dinondation. Dune part, limperméabilisation des sols amplifie le ruissellement des eaux de pluie, augmentant le niveau des crues. Dautre part, la course à la construction gagne les zones inondables. Entre 1999 et 2006, laugmentation du nombre de logements en zone inondable atteignait 8 %, soit autant quen dehors de ces zones à risques. Le littoral est, lui aussi, soumis à une forte pression, en particulier sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. Entre 2000 et 2006, le taux dartificialisation des communes littorales était ainsi le double de celui de la moyenne hexagonale.
Le secteur agricole est, lui aussi, fortement affecté par le phénomène détalement urbain. En France, entre 1960 et 2009, la surface agricole utile (SAU) a diminué denviron 15 %, passant de 34 à 29 millions dhectares. Selon lenquête TerutiLucas (2008), lartificialisation simpose comme le deuxième facteur de réduction des surfaces agricoles, derrière le boisement lié à la déprise agricole. En outre, les meilleures terres agricoles sont souvent celles mobilisées en raison de leur localisation à proximité des zones les plus peuplées.
LEtat a sa part de responsabilité dans lapparition de ce phénomène. Visant à fluidifier le trafic, la reprise des projets autoroutiers élargit la zone dinfluence de lagglomération, alimentant insidieusement létalement urbain. La France est ainsi la championne des infrastructures routières en Europe. De même, les dispositifs daide au financement du logement (de type Scellier, PTZ + etc.) favorisent la construction en milieu diffus. Bien quinscrite dans les lois Grenelle, la lutte contre létalement urbain pâtit dun manque de cohérence. Laménagement durable des territoires nécessite tout à la fois des mesures réglementaires et fiscales, un effort de planification ainsi quun renforcement des compétences locales en la matière. A laide de ces leviers, le RAC appelle à un rééquilibrage des territoires, afin de donner « un nouvel essor aux petites et moyennes agglomérations au sein de bassins de vie organisés de manière cohérente ».
1- Communément, la notion dartificialisation des sols concerne loccupation bâtie (habitations, locaux commerciaux, etc.) ou revêtue (voies de circulation, parkings ), les activités dextraction et de stockage des déchets ainsi que la transformation despaces naturels ou agricoles en espaces verts (pelouses, jardins ).
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook
Il est certain que l’Etat est responsable d’une politique de l’habitat inepte car notre petit territoire héxagonal dans une Europe très urbanisée ne correspond en rien aux vastes espaces libres du continent américain. Mais il faut aussi souligner la responsabilité des élus locaux qui autorisent les constructions sur les terres inondables ou les couloirs d’avalanche pour être encore et encore reélus. Jusqu’à la catastrophe qui se produit forcément un jour ou l’autre et pour laquelle on cherche un responsable-bouc émissaire. Il n’y a rien à opposer à la bêtise. L’électeur lambda s’autoflagelle par ses choix mais ne voudrait pas souffrir. Scgizophrénie ou simple imbécilité?
En privilégiant le tout automobile, et cela depuis fort longtemps, les gouvernements successifs de droite ou de gauche avec l’aide des élus locaux, ont réussi à démanteler notre réseau de transport ferroviaire national qui fonctionne aujourd’hui dans une logique de connections rapides entre mégapoles avec dans le meilleur des cas un réseau complémentaire TER devenu lui même un super métro péri-urbain.
Tout cela est sciemment construit autour d’une agriculture industrialisée à outrance qui fournit une nourriture extrèmement médiocre aux masses laborieuses.
On ne le dira jamais assez, la première des énergies est humaine et celle-ci, à cause du prétrole, est devenue quasi totalement absente de nos modes de fonctionnement contemporains.
Une révolution sociétale en faveur de la planète, imposerait donc de reconstruire un réseau national de transport en commun qui déserve tout le territoire français afin d’inverser l’expansion illimitée des zones urbaines, cela évidement accompagné d’un remaillage économique, social et culturel de tout notre territoire.
Il sagit donc bien là, de « reprendre en main notre destin « .




