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Pour la création de cloisons intérieures dans une maison ou un appartement, aujourd’hui la solution la plus courante est de très loin le panneau de plâtre, dit ‘Placo’. Or, à l’heure où le développement durable est sur toutes le lèvres, le panneau de paille est une alternative très crédible et à peine plus onéreuse (environ 6 %).
Industrialisé dans les années quarante par les Suédois, le principe est de chauffer et de compresser de la paille pour obtenir des panneaux sans utiliser de colle. Mécaniquement, les performances sont au-dessus du placo, avec des plaques autoporteuses jusquà 3,5 m de hauteur, rendant toute ossature métallique inutile. La résistance des panneaux fait quils peuvent également être utilisés en plafond, et quune simple vis à bois est suffisante pour y fixer un cadre, à l’inverse du placo qui requiert une cheville.
Par ailleurs, au niveau de la fabrication, la cloison en paille affiche également sa supériorité avec une consommation dénergie 10 fois inférieure aux plaques de placoplatre, tout en stockant du carbone. Ces caractéristiques n’empêchent pas les cloisons en paille d’être quasiment introuvables en France alors que cette solution est utilisée depuis plus d’un demi siècle en Suède et en Angleterre, entre autre. En effet, les rares cloisons de paille installées en France proviennent dune usine en République tchèque…
Alors qu’on commençait à espérer qu’une usine produisant de tels panneaux puisse enfin voir le jour prochainement en France, le couperet politique vient de tomber sous la forme du refus de Jean-François Mayet, président de la communauté d’agglomération de Châteauroux, au profit d’une centrale de chauffage bois-paille. La difficulté résiderait apparemment dans le coût de base du projet, pour lequel les collectivités locales devraient débourser un million d’euros. Si la décision peut se comprendre pour des raisons économiques, notons toutefois qu’en France chaque année des millions de tonnes de paille sont détruites sans être valorisées.
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