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Nous sommes de plus en plus conscients de la dégradation de lenvironnement qui nous entoure. Pourtant, nombre de gens restent persuadés que cette pollution sarrête aux murs de leur maison. Un présupposé contré par de récentes études dévaluation de la qualité de lair, lesquelles démontrent que celle-ci est « souvent plus mauvaise à lintérieur quà lextérieur ».
Fort de ce constat, lIneris (Institut National de lEnviRonnement industriel et des rISques) a initié en 2006, en collaboration avec la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de lUniversité Paris V, le projet Expope. Ce programme a pour objectif dévaluer lexposition en milieu intérieur des enfants, marge de la population particulièrement vulnérable, à une classe spécifique de polluants : les pesticides. Ces derniers, notamment avec la propagation des produits dentretien et dhygiène corporelle, se sont immiscés dans lunivers quotidien et sont, par conséquent, bien plus proches de nous que nous le soupçonnons.
Lenquête a examiné les cas de 130 enfants dIle-de-France fréquentant des écoles élémentaires réparties dans trois zones distinctes, respectivement situées en petite couronne de Paris, en Essonne et dans le Val dOise. Tous âgés de 6 à 7 ans, 73 de ces sujets vivent en pavillon contre 57 qui habitent en appartement.
Pour mener à bien cette étude, les examens réalisés ont pris diverses formes. Basés sur un questionnaire initial, ils ont consisté en des prélèvements dair et de poussières déposées au sol des domiciles. Dans une seconde mesure, le « biomonitoring humain » (BMH), outil permettant de contrôler lexposition humaine aux polluants environnementaux via lanalyse de tissus ou liquides organiques, a tenté détablir des liens entre les enfants et le lieu dans lequel ils évoluent. Il sest essentiellement intéressé à la présence de résidus cutanés sur les mains et à des recueils durines.
La ‘protection’ et les revêtements de surfaces (peintures, insecticides, vernis, colles, etc.) font partie des principales sources de pollution intérieure, sans oublier les traitements apportés sur les plantes
En ce qui concerne les taux de pesticides décelés au sein des domiciles, les résultats ont été plutôt édifiants. Dans 94 % des cas, au moins un type de pesticides a été trouvé dans le domicile. Sur ce total, il sagissait à 93 % dun insecticide, à 32 % dun herbicide et à 30 % dun fongicide.
Parmi les substances les plus fréquemment dépistées dans lair, on compte le propoxur (44 % des logements), lalpha-HCH (1) (49 %) et le lindane (2) (88 %), ce dernier étant aujourdhui interdit dutilisation en France du fait de son importante toxicité pour lorganisme humain.
Afin de déterminer les facteurs favorisant la présence de ces polluants, lIneris a mis en avant des liens de cause à effet entre le milieu intérieur ambiant et les taux relevés. Il a ainsi été démontré que le type et lancienneté du logement avaient une incidence sur les concentrations aériennes en lindane et en alpha HCH. En revanche, pour le propoxur, substance insecticide, le fait dhabiter une maison est la principale variable. Enfin, une corrélation étroite a été établie entre les niveaux constatés de résidus cutanés dinsecticides organophosphorés (3) et la saisonnalité, le type de logement et la présence plus ou moins importante de plantes à lintérieur de la maison.
Alors quun français passe en moyenne 22 heures sur 24 en espace clos ou semi-clos, ce rapport est réellement préoccupant. Dautant que la situation ne devrait pas aller en sarrangeant avec lutilisation massive de détergents en tous genres, lesquels foisonnent de substances chimiques dont on ignore encore le degré réel de toxicité.
1- Lalpha-HCH ou alpha-hexachlorocyclohexane, est un isomère du lindane. Cela signifie que ces deux substances sont issues dune composition élémentaire identique mais quelles ont néanmoins développé des propriétés physiques, chimiques et biologiques différentes.
2- Le lindane est un insecticide dont la commercialisation a débuté en 1938. Légalement interdit en France, il était utilisé dans le traitement des sols, des semences, la protection du bois duvre, le traitement anti-parasitaire des animaux ou encore dans le traitement de la gale humaine. Cest une neurotoxine suspectée dêtre cancérigène et de perturber le système endocrinien.
3- Un composé organophosphoré (OPs) est un composé chimique organique qui contient du phosphore.
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On fait semblant de ne rien comprendre et les médias sont à fond dans les émmissions pseudo scientifiques et nous gavent avec des pubs pour cette activité qui depuis un siècle a detruit la planète et pourrit ses habitants .Il faudrait une prise de conscience collective et des actions individuelles pour obliger les industriels à modifier leurs pratiques .Au lieu de cela les gens se jettent sur les derniers modèles high tech de n’importe quoi …alors ….
C’est en 1967 ou 1968 que j’ai découvert » Printemps silencieux » de Rachel Carlson.Ce fut pour la famille une révélation suivie d’ une révolution dans la vie quotidienne. Il était difficile de trouver des informations sérieuses, surtout en France, mais c’était possible.
Pourquoi avoir attendu 40 ans pour en parler ouvertement?
Et pourquoi en parler si peu dans les médias?
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’industrie pétrochimique tient le haut du pavé. Aujourd’hui, on s’aperçoit des dégâts qu’elle a produit. Doit-on se suicider oubien doit-on se battre ? c’est une grande question à quoi je me garderai bien de répondre dans la mesure où j’oscille entre le suicide et la nécessité de me battre, quoiqu’il me coûte. Je pense qu’il s’agit avant tout d’un problème de civilisation.




