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Un peu plus de deux mois après avoir atteint le seuil « symbolique » des 100 dollars, le baril de pétrole poursuit sa hausse régulière. Lundi soir, à New-York, le baril de ‘light sweet crude’(le brut léger) a établi un nouveau record absolu à 108,21 dollars tandis que le Brent de la mer du Nord en faisait autant, à Londres, établissant son nouveau record à 104,41 dollars. Ce matin, la hausse sest poursuivie et le baril a culminé à 109,70 dollars.
Cette situation est la conjonction de plusieurs facteurs qui tirent le prix dans un même sens haussier. Tout dabord, léquilibre entre loffre et la demande mondiale est toujours aussi délicat ; la production peine à suivre les besoins sans cesse croissants de léconomie mondiale. Actuellement, à plus de 100 dollars, les pays pauvres se serrent la ceinture tandis que les pays industrialisés freinent légèrement leur consommation, mais les pays émergents en forte croissance, Chine en tête, comblent largement ces baisses. Au niveau de la production, lOPEP na pas souhaité ou na pas pu, lors de sa dernière réunion, mettre plus de barils à disposition, considérant que le marché était « suffisamment approvisionné » ; sur ce point de vue, les pays pauvres apprécieront.

La position de lOPEP semble avoir évolué. Il y a quelques mois elle se satisfaisait dun baril à 70 dollars alors que maintenant 100 dollars sont, pour elle, un prix tout juste convenable. Sans doute est-ce, dune part, parce que le dollar ne cesse de baisser et que la hausse du baril lui permet de maintenir son « pouvoir dachat ». Mais peut-être que dautre part, cette nouvelle attitude de lOPEP est là pour maintenir la valeur de son sous-sol qui semble contenir moins de réserves quannoncé.
Un autre facteur tient à la difficulté actuelle des Etats-Unis à maintenir le niveau de leurs stocks commerciaux : le dernier rapport hebdomadaire publié la semaine dernière par le Département américain à lénergie a fait état dune baisse de 3,1 millions de barils. Pour les opérateurs, ce type dinformation est synonyme dun marché sous approvisionné et donc, un encouragement immédiat à la spéculation.
La spéculation est dailleurs le facteur prédominant du moment. Le pétrole devenant une sorte de valeur refuge par rapport à un dollar valant de moins en moins cher, de plus en plus dopérateurs financiers se tournent vers les matières premières, notamment le pétrole, entraînant, avec leurs acquisitions massives une montée mécanique des cours. Le rapport, publié ce jour, par lAgence internationale de lénergie va dans le sens des spéculateurs, estimant que le marché est actuellement en manque de 560 000 barils de pétrole par jour, situation qui devrait perdurer jusquau deuxième trimestre 2008. Une sorte de « bulle spéculative » sur le pétrole est en cours, un peu comme une répétition dune vraie crise énergétique à venir.
Illustration © AIE
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Le libéralisme prône ce principe, et il y est confronté aujourd’hui.
Pour tenter de s’y soustraire, la planche à billets du dollar tourne à plein régime, de manière à aider les spéculateurs.
Nous sommes entrés dans l’ère du pétrole rare, il y a encore plein de boursicoteurs qui croient que la crise actuelle n’est que conjoncturelle.
Espérons que personne ne se jettera par la fenêtre comme en 1929!
Vos représentants politiques vous ont-ils dit ce qu’ils comptaient faire pour se préparer aux conséquences de la déplétion du pétrole (à part fabriquer des armes) ?




