
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

Combustible vital à lindustrie nucléaire, luranium a mobilisé de multiples surfaces en France à des fins dexploitation. Plus ou moins volontairement laissés dans lombre, ils seraient au nombre de 210 sites, répartis sur 25 départements, dédiés aux activités dexploration, de production, de traitement et de stockage du minerai selon la dernière mise à jour effectuée par lIRSN (1). Sont exclus de cette liste les départements doutre-mer du fait de labsence dactivité minière uranifère dans ces zones. Aussi ny a-t-il rien de surprenant à ce que le dossier consacré à luranium soit toujours dactualité, et ce, malgré la fermeture en mai 2001 de la dernière mine duranium française.
Pour preuve, lIRSN vient de mettre en ligne sur son site une base de données recensant, de la manière la plus exhaustive possible, les anciens sites miniers de la métropole. Accessible au grand public, elle propose pour chacun de ces sites un historique de son utilisation passée ainsi quun bilan de sa gestion actuelle. Sintéressant au présent comme au devenir de ces sites, ce nouvel outil fonctionne sur le principe dune veille et fera lobjet de réactualisations régulières. Aussi, loin de nêtre quun simple recensement, il soulève des questions cruciales, relatives notamment au réaménagement, au possible stockage de résidus ou encore au type de surveillance dont ces anciens sites miniers font lobjet.

Carte des implantations des sites de mines d’uranium en France
Résultat dun travail de longue haleine, cette initiative sinscrit dans le cadre du programme MIMAUSA (2), lancé en 2003 par lInstitut sur demande du ministère de lEcologie. Celui-ci se décline en deux volets complémentaires, le premier sorientant vers un « bilan de connaissances » dont le nouvel outil est la consécration. Plus technique, le second axe vise laction à même le terrain et donne lieu à des investigations alimentant les données disponibles. Exemple sil en faut, lIRSN mène, depuis 2005, une expertise sur lancien site minier duranium de Saint-Pierre, situé au Nord du département du Cantal. Réalisée sur demande préfectorale et en collaboration avec la société AREVA NC, actuelle gestionnaire du site, celle-ci a notamment mis en évidence la présence de niveaux radiamétriques (3) élevés ainsi que « des concentrations significatives » duranium dans larrivée deaux desservant le plan deau communal basé au Sud du site. Bien que suspectées dêtre étroitement liées aux activités minières passées, ces conclusions restent néanmoins tributaires du contexte géologique, la délimitation entre les concentrations naturellement contenues dans les sols et lapport dû à la conversion historique minière du lieu étant délicate.
Loin dappeler à une psychose, cet outil trouve sa légitimité dans son libre accès au tout public. Il satisfait ainsi au légitime droit de regard dont disposent les riverains sur leur lieu de vie et traduit lobligation de transparence désormais imposée à lindustrie nucléaire.
1- Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
2- Mémoire et impact des Mines durAniUm : Synthèse et Archives.
3- Les niveaux radiamétriques font référence à la mesure du rayonnement gamma des sols, lequel permet didentifier les sites pollués.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook




