
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
180 289 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Comment trouver une mutuelle adaptée à la ...
- Apprendre l’anglais en ligne
- Couper l’eau pendant le savonnage !
- Chaudière à basse température ...
- L’hiver, faut-il hiberner ou préparer le ...
Follow @twitterapi

La banque canadienne CIBC vient de publier un rapport mettant en lumière les difficultés que devrait rencontrer la production mondiale de pétrole à suivre la demande au cours des cinq prochaines années.
Daprès ce document, le premier facteur de déséquilibre est le taux dépuisement des champs pétrolifères en exploitation, qui a franchi le seuil des 4 % lan. Cette situation ampute la production annuelle de pétrole denviron quatre millions de barils par jour. Cela signifie, quavant de produire plus, pour suivre la demande croissante, il faut que les nouvelles installations compensent la baisse. Jeff Rubin, économiste en chef chez ‘Marchés mondiaux CIBC’ résume ainsi la situation : « Il faut courir plus vite pour faire du surplace ».
CIBC a étudié près de 200 nouveaux projets de production pétrolière devant entrer en fonction entre 2008 et 2012, et la règle qui prédomine est que les calendriers de production étaient généralement trop optimistes. Globalement, les opérations savèrent plus coûteuses et techniquement plus exigeantes. A titre dexemple Jeff Rubin indique que « les retards au Venezuela et au Canada amputeront de plus de 700 000 barils par jour les prévisions antérieures visant la production de 2012 ». Plus le temps passe et plus lextraction du pétrole devient laborieuse. Létude indique que, depuis 2005, les augmentations de production sont liées à des gisements en eau profonde ou à des sables bitumineux ; la production « conventionnelle » apparaissant bloquée au niveau de 2005 à 67 millions de barils par jour.
Autre facteur de tension du marché : la forte augmentation de la consommation dans les pays producteurs ainsi que dans ceux aux économies en transition. Des pays comme la Chine, lInde, la Russie et ceux de lOPEP (1) affichent des taux de croissance de consommation en hydrocarbure supérieurs à 6 % par an. Dans lensemble de ces pays, les gouvernements ont, pour linstant, fait le choix de subventionner fortement les prix à la pompe pour leur population ; ceci ayant pour effet de rendre la consommation moins sensible aux augmentations des prix du marché mondial.
Globalement, CIBC estime que la production peinera à augmenter de trois millions de barils par jour dici à 2012, ce qui est très inférieur aux projections de lAgence internationale de lénergie qui tablent sur une croissance de dix millions par jour. Au niveau du marché, limpact de cette situation devrait, selon létude, amener le cours du baril de pétrole vers les 150 dollars à lhorizon 2012. Ce prix de 150 dollars ne tenant pas compte dévénements géopolitiques qui pourraient déstabiliser le marché plus brutalement.
Cette nouvelle étude, semble conforter la thèse de lEWG qui estime que le pic de la production mondiale de pétrole a été atteint en 2006.
1- OPEP : LOrganisation des Pays Exportateurs de Pétrole a été créée en 1960 afin de coordonner les politiques de ses Etats membres pour leur assurer une stabilité des prix pétroliers. Elle se compose de : lIran, lIrak, lArabie Saoudite, le Koweït, le Venezuela, lAngola, lAlgérie, le Nigeria, lIndonésie, la Libye, le Qatar et les Emirats Arabes Unis. En 2006 lOPEP représentait « officiellement » 75 % des réserves mondiales déclarées de pétrole et 43 % de la production.
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook
Le paradoxe de ce pétrole cher cest quil nest pas vraiment cher. A 100 $ le baril il est encore à un prix dérisoire. Ne pas oublier que cest une denrée précieuse et non renouvelable. Mais laugmentation du prix aura des conséquences intéressantes en remettant en cause les utilisations les plus contestables notamment le brûlage du pétrole pour chauffer les maisons !
JJT




