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On le sait, le bilan environnemental de l’eau embouteillée est exécrable par rapport à sa déclinaison du robinet. Néanmoins, depuis plusieurs années, les fabricants tentent indirectement de le réduire en affinant l’épaisseur de la membrane de plastique des bouteilles et en introduisant de nouveaux matériaux, à l’exemple du PET (1). Si ces évolutions leur permettaient de substantielles économies de matière et d’énergie, tout en contribuant à verdir leur piètre image en la matière, l’arrivée d’un composant d’origine végétal est présentée comme ‘une innovation majeure’ et une ‘étape supplémentaire dans l’éco-conception des emballages’.
Concrètement, la bouteille de 50 cl de Volvic voit son empreinte carbone réduite de 35 % à 40 % par rapport à sa précédente déclinaison, grâce au recours à 25 % de plastique recyclé et au bioPET comportant près de 30 % de végétal.
Ce nouveau plastique est produit, en partie, à base de mélasse (résidu de canne à sucre) fermentée qui devient de l’éthanol, modifié ensuite par un processus chimique pour être transformé en éthylène glycol (un des deux composants du PET). Cette première étape se déroule en Inde. Dans un second temps, l’éthylène est associé à la seconde molécule constitutive du PET, l’acide téréphtalique, obtenu classiquement à partir de pétrole (2).
Outre ces 20 % d’origine végétale, le matériau de cette bouteille est décrit comme 100 % recyclable. Son déploiement à l’ensemble des formats de bouteilles, proposés par Volvic, doit être effectué courant 2011 en France.
Si à prime abord, ce nouveau matériau est séduisant quant au gain environnemental apporté, il n’empêche que l’eau du robinet présente un bilan, en la matière, imbattable. De plus, en recourant au végétal, cette bouteille intègre ni plus ni moins une forme de biocarburant, dont on connaît l’impact sur la déforestation et le détournement des terres agricoles à des fins de production énergétique, dans des pays où la quête alimentaire reste un problème majeur.
1- Le PET, PolyEthylène Téréphtalate, que l’on trouve également avec l’abréviation PETE, est un plastique. Chimiquement, c’est le polymère obtenu par la polycondensation de l’acide téréphtalique et de l’éthylène glycol. Pour simplifier, on peut décrire le PET comme un pétrole raffiné.
2- L’acide téréphtalique n’est pas aujourd’hui synthétisable à partir de végétaux, mais des recherches sont actuellement en cours.
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le 23 octobre 2010 à 12:00
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Et si on supprimait définitivement les bouteilles en plastique en revenait de façon toute bête mais obligatoire aux bouteilles en verre consignées et à l’utilisation des bonnes vieilles gourdes en matériau recyclable? C’est une de ces dernières que j’emporte dans mon sac, y compris en ville en été, en utilisant l’eau du robinet. Ce n’est pas plus lourd ni encombrant: il suffit d’avoir le réflexe anti-jetable.
Ces chiffres flatteurs pour Volvic sortent d’où ? Du dossier de presse de l’entreprise ?
En attendant au minimum une analyse de cycle de vie indépendante, moi je dis « pipeau » !
Effectivement, ces valeurs proviennent du dossier de presse. Néanmoins, il convient de souligner que les fabricants de PET présentent des chiffres équivalents, et que organismes indépendants, qui ont analysé le process de fabrication du PET, valident ces données. En conséquence, on peut apporter du crédit à ces valeurs. Ceci dit, une analyse complète du cycle de vie de ce type de matériau ou, mieux encore, d’une bouteille de Volvic, serait assurément très intéressant.
Néanmoins, quoi qu’il en soit, cela ne remet nullement en cause ma conclusion de l’article.




