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Cest un fait, si nous voulons préserver notre planète, nous devons nécessairement réduire la consommation énergétique de nos foyers. Et si certains sont moins sensibles que dautres au sort de la planète, la loi du portefeuille devrait achever de mettre tout le monde daccord. De plus en plus coûteuse, lénergie est en phase de devenir un véritable produit de luxe.
Entre 1996 et 2006, lindice du prix des combustibles en euros constants a crû de 4,2% en moyenne chaque année. Le fioul domestique a enregistré la hausse la plus significative, estimée à 5,2% par an. Puis, par ordre de décroissance, le gazole a augmenté de 3,6% par an, le gaz domestique de 2,1% et le super sans plomb de 1,7%.

Bien que la hausse du prix de lénergie népargne personne, elle ne pénalise pas tout le monde de la même manière. Une étude récente de lADEME, consacrée à la précarité énergétique des ménages, a révélé que laugmentation du prix des combustibles fossiles au cours des cinq dernières années a renforcé les inégalités sociales induites par le revenu et le lieu de résidence entre ménages aisés et ménages pauvres.
Ainsi, alors que les ménages les plus prospères consacrent moins de 4% de leur revenu total à lachat de gaz et de produits pétroliers, les foyers en situation précaire investissent pour le même usage 9% de leur revenu global. Le même constat simpose dans les dépenses en électricité, celles-ci représentant 2% du revenu des ménages les plus riches contre 6% pour ceux à faibles ressources.
La consommation énergétique est également tributaire du lieu de résidence. Un habitant de zone rurale est dune manière générale plus énergivore que son voisin citadin. En raison dun manque, voire de labsence pure et simple, de transports en commun, la facture énergétique dune personne vivant en milieu rural est supérieure en moyenne de 44% à celle dun parisien lambda. Ainsi, la part des dépenses énergétiques dun citadin dans son revenu global est deux fois moins importante que celle dun rural. Ce chiffre est cependant à relativiser, du fait que le citadin bénéficie dune rémunération supérieure à la moyenne nationale.
Les disparités les plus importantes apparaissent lorsquil y a cumul des deux paramètres de différentiation. La part représentée alors par lachat de combustibles fossiles dans le revenu global dun citadin riche est multipliée par 6 pour un rural pauvre.
Pour lADEME, il est vital daider les ménages à faible pouvoir dachat, moins aptes à faire face et pourtant plus sévèrement touchés. Souvent excentrés du centre en raison de tarifs immobiliers trop élevés, ils restent dépendants de la voiture pour assurer le moindre de leurs déplacements. Toujours à cause de leurs moyens limités, ils vivent généralement dans des logements mal isolés, et donc peu performants. Un gaspillage qui alourdit la facture tant environnementale que financière.
Lurgence est réelle, et se fait même de plus en plus pressante face à la flambée des prix des énergies fossiles et des besoins énergétiques. Avec une demande globale en énergie qui croît denviron 3,4% par an, on pourrait assister à une augmentation annuelle moyenne de 3% en euros constants (1) au cours de la prochaine décennie. De quoi mettre sur la paille bon nombre de ménages français.
Shéma © MEEDDAT
1- On parle en euros constants lorsque lon tient compte du taux dinflation. Dans le cas présent, le taux dinflation est proche des 2%.
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