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Si elle a longtemps uvré à leur promotion, lAdeme (1) prend désormais plus de recul sur les agrocarburants et leurs impacts. Le 5 avril dernier, elle a publié un rapport de 6 pages sur les agrocarburants de première génération, pesant leurs avantages et leurs inconvénients. Y est notamment relayée une synthèse de lINRA (2) sur les changements mondiaux daffectation des sols, dont les agrocarburants sont un facteur. Selon celle-ci, dans plus de deux tiers des évaluations, la prise en compte des émissions générées par le changement daffectation des sols rend caduc le critère de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 35 % par rapport aux carburants fossiles, selon les valeurs de référence de lUnion européenne (3). En octobre 2011, une précédente étude était parvenue aux mêmes conclusions.
Mais les émissions de GES générées par le changement daffectation des sols ne sont pas les seuls impacts environnementaux de ces modes de culture intensifs. LAdeme affirme ainsi que le lessivage des nitrates, les émissions dammoniac ou de NOx confèrent aux agrocarburants des « potentiels deutrophisation (4) supérieurs à ceux des carburants fossiles ». Enfin, la dangerosité des agrocarburants en terme de sécurité alimentaire est également reconnue. Ainsi, si une « combinaison de causes conjoncturelles » (accidents climatiques, spéculation sur les matières premières etc.) est évoquée, le rapport admet que limpact des agrocarburants est indéniable « dans certains cas ». Au final, même sil persiste dans loptique des agrocarburants de 2ème génération, létablissement public quest lAdeme a reconnu limpact réel des agrocarburants, prônés à tort comme la réponse écologique à limpasse des carburants fossiles.
1- Agence de lEnvironnement et de la Maîtrise de lEnergie.
2- Institut National de Recherche Agronomique.
3- Daprès les règles fixées par la Commission européenne, les agrocarburants doivent être 35 % moins polluants que les carburants classiques pour être considérés comme durables.
4- Leutrophisation désigne le dérèglement de certains écosystèmes aquatiques, soumis à un apport excessif de matières nutritives assimilables par les algues, lesquelles prolifèrent.
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Et pendant ce temps toutes les pompes ne proposent progressivement plus que des carburants dits « verts », notamment en sp 95,sans bien entendu que l’on sache la provenance des betteraves, sojas et autres huiles essentielles de palme qui les composent à 10 ou 25%…comme toujours, le choix de consommation est imposé au client.
Rappelons cependant ici aux heureux possesseurs de véhicules diesels qu’il n’ont pas à se sentir plus coupables que les conducteurs de voitures à essence de l’explosion des cancers dans nos sociétés Titanic: les causes sont multiples(pesticides etc…) et diluées dans l’impérieuse nécessité d’aller toujours de l’avant dans le néant intégral de notre civilisation.




