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Le 4 octobre dernier, EDF a signalé à lAutorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et à lIRSN (1) le dépassement du seuil de 2 mBq/m3 (2), applicable à lindice de radioactivité bêta globale, dans plusieurs stations de prélèvements daérosols (3) sur filtres, installées autour de ses centrales nucléaires. Alerté, lIRSN a également réalisé des mesures par spectrométrie gamma sur des prélèvements daérosols, collectés via son réseau de surveillance radiologique « OPERA-Air » (4). Linstitut a conclu que les activités des radionucléides émetteurs gamma artificiels étaient à des niveaux habituels. En revanche, les activités en plomb 210 se sont révélées 5 à 7 fois supérieures aux valeurs habituelles.
Selon lIRSN, la cause vraisemblable de cette élévation de lactivité radioactive est dordre météorologique. En effet, au cours de la semaine du 26 septembre au 2 octobre 2011, un puissant anticyclone, centré sur la France, a généré une grande stabilité de lair sur la majeure partie de lEurope. Labsence de vent et de nuages, associée à des températures diurnes nettement supérieures aux normales saisonnières, ont entraîné une stratification thermique. Or, en limitant la dispersion des polluants atmosphériques émis dans les basses couches, ce phénomène est propice à des épisodes de pollution et des niveaux de concentrations en hausse.
Gaz radioactif naturel émis par le sol, le radon 222, lorsquil se désintègre, donne naissance à divers radionucléides particulaires, dont le plomb 210. Ceux-ci se dispersent dans lair au gré des conditions météorologiques. Lors de périodes dinversion de température dans les basses couches de latmosphère, phénomène observé fin septembre, cette dispersion est mal assurée. Dans ce cas, les radionucléides peuvent saccumuler dans ces basses couches, à linstar des particules fines de lair.
Par le passé, des élévations de lactivité bêta globale dans les aérosols en France ont déjà été détectées, notamment au début du mois de février 2006. Là encore, cet épisode était dû aux mauvaises conditions de dispersion dans les basses couches de latmosphère.
1- Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire.
2- Le Becquerel ou Bq est lunité de mesure, légale et internationale, utilisée pour la radioactivité. Le Bq est égal à une désintégration par seconde. Dès lors, lunité μBq/m3 dair correspond à « la désintégration dun atome radioactif par seconde dans un million de mètre cube dair » (source IRSN).
3- Le terme aérosol désigne les particules en suspension dans lair.
4- Composé de plus de 51 stations, dont 32 à proximité des installations nucléaires, le réseau de prélèvements OPERA-Air suit quotidiennement la radioactivité des aérosols. Il permet également dévaluer lampleur dun rejet radioactif accidentel dans latmosphère.
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le 26 octobre 2011 à 12:00
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