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Hier, à 15 heures, sur lunique réacteur nucléaire que compte la Slovénie, celui de la centrale de Krsko, les techniciens ont détecté une fuite au niveau du circuit de refroidissement primaire. Tandis que le réacteur fonctionnait à pleine puissance, ils ont procédé à son arrêt ‘manuellement’. Si pour le moment aucune communication na été faite sur le volume de la fuite, due à un joint défaillant dune pompe, les autorités ont annoncé quil ny avait eu aucune contamination de lenvironnement, leau du circuit de refroidissement étant restée dans lenceinte de confinement prévue à cet effet.
Alors que la mise en place dune organisation durgence na pas été jugée nécessaire, selon lAutorité de Sûreté Nucléaire (ASN) française la réparation nécessitera plusieurs jours, durant lesquels le réacteur sera à larrêt faute de refroidissement.

La fuite à la centrale nucléaire de Krsko, en Slovénie, a déclenché de nombreuses réactions au niveau européen.
Suite à cet incident, la Commission européenne a déclenché le système dalerte européen, dit ECURIE, mis en place suite à la catastrophe de Tchernobyl pour informer les Etats membres sur les risques radioactifs. Néanmoins, la mise en uvre de lalerte a connu des ratés. La Slovénie a mis un laps de temps anormalement long pour prévenir les autorités européennes et lagence internationale de lénergie atomique, tandis quelle signalait un simple exercice à lAutriche
Toutefois, si pour lUnion Européenne et la Slovénie, la situation est sous contrôle, un réacteur nucléaire ne séteint pas comme une simple lampe, il faut continuer à le refroidir. Or, lorsque le système de refroidissement est défaillant les choses sont plus compliquées.
En effet, cest la réaction en chaîne, la fission des atomes duranium qui génère la chaleur transmise à leau qui circule dans le circuit primaire en boucle fermée, lequel évite la surchauffe du cur du réacteur et alimente en vapeur, via un échangeur, les turbines dalimentation des alternateurs producteurs délectricité.
En conséquence, une fuite sur le circuit de refroidissement primaire constitue le problème le plus grave qui puisse arriver sur un réacteur nucléaire. En mars 1979, cest un problème similaire qui avait conduit à la fusion du cur du réacteur de la centrale nucléaire américaine de Three Miles Island, conduisant les USA à stopper le développement de leur programme nucléaire.
Cet incident permet au Réseau ‘Sortir du nucléaire’ de rappeler que ‘lindustrie nucléaire fait courir en continu à lensemble de la population mondiale un risque incommensurable’. Dautre part, lassociation souligne que ce réacteur, de part son principe de fonctionnement, est fortement comparable à 54 des 58 réacteurs nucléaires français.
Photo © 2005 Nuklearna elektrarna Krsko
1- Construit par le constructeur américain Westinghouse, ce réacteur à eau sous pression, dune puissance de 700 MW, est co-exploité par 2 sociétés : la slovène ELES-GEN et la croate HEP. Mis en service au début des années quatre-vingt, il devrait être arrêté début 2030
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Restons pragmatique ,comment peut on se protéger des retombées radioactives ?
On a encore un peu de temps pour chercher… mais pas trop quand même !
1. Les fuites primaires sont courantes dans les centrales, plusieurs systèmes de sureté sont prévus pour ce problèmes et sont redondants.
2. Une fuite au joints de pompe primaire sont par design (de ces meme joints) de petites fuites.
3. L’eau qui quitte le circuit primaire est réutilisée par les systemes de sureté (appelés Injection de Sureté) et récupérés à la base du batiment réacteur par des « puisards » prévu par cet effet. Il est donc dans l’intérêt du constructeur de faire un batiment etanche…
4. Si le reacteur ne s’éteind pas ‘comme une lampe’, c’est pourtant le cas de la reaction en chaine qui est facile à arrêter (Chute des barres et/ou injection de bore). Toutefois, une fois le réacteur arreté, il faut extraire la chaleur résiduelle(puissance) qui est de ~5% de la puissance nominale au premiers instants et chute rapidement dans un premier temps.
5. Une fuite au joints de pompes ne complique pas le refroidissement : en effet, par design, le refroidissement peut être assuré pour des fuites beaucoup plus sérieuse.
6. La communication dans les grosses sociétés est toujours un probleme… Certaines personnes ne suivent pas la voie « normale » et des informations tronquées ou déformées peuvent circuler. Parfois même au sein de la centrale, les « bruits » courent… Au final, les seules personnes vraiment au courant durant l’incident sont les pilotes, et ils ont autre chose à faire que de téléphoner en Autriche.
7. Finalement : la gravité de cette fuite primaire ne necessitait pas d’avertir le monde entier. Toutefois, une fuite de plus grande ampleur (type LOCA grande Breche) est un incident plus conséquent et potentiellement (je dis bien potentiellement) plus problématique.




