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Avec un carburant qui a augmenté en moyenne de 33 % en lespace dune année (1), des véhicules bien moins sobres que ceux que lon trouve en Europe et un dollar très faible, les Américains payent aujourdhui le pétrole au prix fort. Dans ces conditions les demandes pour produire davantage ou puiser dans les réserves stratégiques (près de 700 millions de barils, soit 90 jours dimportation de pétrole aux Etats-Unis) se font chaque jour plus pressantes (2). Or, théoriquement un pays na pas le droit de descendre en dessous des 3 mois de réserves stratégiques lorsquil fait partie de lAIE (Agence Internationale de lEnergie). De même aux USA, les forages permettant de découvrir et/ou exploiter de nouveaux gisements, sont gelés depuis le moratoire pris par G. Bush père, en 1981.
Face à cette situation, les USA développent depuis quelques années leur production dagrocarburants en recourant massivement à des plantes transgéniques et en se fournissant également sur des marchés extérieurs comme le Brésil. Néanmoins, face à une économie très fragilisée et limpossibilité de faire évoluer rapidement leur société dispendieuse en énergie vers un début de sobriété, le problème se durcit et la grogne monte
Dans ce contexte, hier, le président américain George W. Bush a fait le premier pas pour lever linterdiction de forage qui prévaut, tant sur les côtes Atlantique et Pacifique quen Alaska. Se faisant, il renvoie politiquement la ‘balle’ dans le camp de ces adversaires politiques, un aspect non-négligeable alors que les Américains sont en pleine campagne électorale. Toutefois, sans un vote favorable du Congrès, qui lui est actuellement opposé, les interdictions de forage ne pourront pas être levées.
Pour tenter dobtenir gain de cause, le président met en avant que la situation est particulièrement difficile pour des millions de familles américaines alors que dimportantes ressources sont encore disponibles. Le plateau continental proche des côtes américaines recèlerait ainsi encore un potentiel de 18 milliards de barils de pétrole, selon certains experts, et pour lAlaska, une production équivalente à 20 ans dimportation de brut en provenance dArabie Saoudite serait tout à fait envisageable.
Face à cet argumentaire, les opposants à la levée du moratoire sur les forages considèrent que les compagnies pétrolières ont encore pour 5 à 10 ans de possibilités de recherches autorisées, et quil leur appartient de les explorer avant d’en solliciter de nouvelles. Enfin, écologiquement, limpact de forages dans des espaces relativement préservés comme la réserve nationale de lArctique en Alaska, ainsi que le bassin de Green River au Colorado, dans lUtah et le Wyoming, inquiètent fort logiquement les écologistes.
1- Le prix moyen du gallon (3,78 litres) de carburant ordinaire sélève actuellement à 4 ,11 $ en moyenne nationale.
2- Le 19 mai dernier, le président Bush a suspendu, pour le deuxième semestre de 2008, le remplissage des réserves stratégiques de pétrole de son pays.
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Les conditions d’extraction vont être de plus en plus difficiles. Lorsqu’il faudra consommer un baril de pétrole pour extraire un baril de pétrole, ça s’arrêtera tout seul. Mais effectivement le pétrole devenant de plus en plus cher, on ira le chercher de plus en plus loin. Ces « nouvelles découvertes » ont été prises en compte dans les prévisions de l’ASPO, et elles ne changeront pas la donne. Tout au plus elles ralentiront la décroissance de l’offre en énergie.
Voilà encore un bon exemple de vue à court terme de l’administration Bush.
Il ne fait que reporter le problème et amener encore un peu plus de pollution. Mais comme il ne sera plus président à ce moment-là, ça lui est parfaitement égal. Le problème sera pour son successeur et le peuple américain.




