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Une nouvelle étude, commandée par une très large coalition dorganisations environnementales (1), analyse les conséquences, en matière démissions de gaz à effet de serre et de sécurité alimentaire, de la consommation européenne dagrocarburants en 2020. Les calculs ont été effectués en prenant en compte l’objectif européen de 10% d’agrocarburants dans les transports (2), dici à 2020.
Selon le document, en 2020, la consommation dagrocarburants proviendra à 92 % de matières premières alimentaires et cela correspondra à léquivalent de 24,3 millions de tonnes de pétrole, répartis en 72% de biodiesel et 28% de bioéthanol. Les surfaces agricoles européennes ne pourront assurer quenviron 50 % de la production de bioéthanol et 59 % de celle de biodiesel, le reste devra être importé.
Au global, ce sont 69 000 km2 de terres qui devront être mobilisés dans les dix prochaines années pour atteindre cet objectif. Cela représente la superficie de lIrlande ou plus deux fois celle de la Belgique. Cette production nécessitera une expansion des terres agricoles cultivées, ainsi que des conversions de forêts, prairies et tourbières en terres cultivées.
Selon le rapport, la conversion des terres entraînera un rejet de 876 à 1 459 millions de tonnes de CO2 par la végétation et les sols. En prenant en compte un amortissement sur 20 ans de ces volumes et en tenant compte de la réduction des émissions de CO2 induite par la consommation dagrocarburants, le rapport chiffre laugmentation annuelle de CO2 entre 27 et 56 millions de tonnes. Ainsi, au niveau du bilan, le rapport indique que « les agrocarburants supplémentaires qui entreront sur le marché de lUE auront un impact de 81% à 167 % plus néfaste pour le climat que les combustibles fossiles quils sont censés remplacer ». Pour information, la directive européenne sur les énergies renouvelables requiert que, pour être comptabilisées dans les objectifs de réduction, les émissions de CO2 liées aux agrocarburants doivent être inférieures de 35 à 50 % de celles liées aux carburants fossiles. On est donc très loin du compte
Lors de la publication de létude, Christian Berdot des Amis de la Terre, a déclaré : « Les agrocarburants ne diminueront pas la dépendance énergétique de l’Europe, ni ses émissions de gaz à effet de serre. Par contre, ils pénaliseront les populations pauvres du Sud, à la fois en s’accaparant leurs terres et leur nourriture, et en détruisant de nombreux écosystèmes vitaux, afin d’y faire de nouvelles cultures énergétiques. ».
1- Réseau Action Climat, Greenpeace, Les Amis de la Terre, France Nature Environnement, Peuples Solidaires, ActionAid
2- La Directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 précise que le Conseil européen « a entériné les objectifs contraignants dune part de 20 % de lénergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation totale dénergie de la Communauté dici à 2020 et dune part minimale de 10 % de biocarburants dans la consommation totale dessence et de gazole destinés au transport, cet objectif devant être réalisé dici à 2020 par tous les États membres, et ce à un coût raisonnable ».
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