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Si, en France, chaque citoyen est libre d’en rencontrer un autre, quelles que soient leurs conditions sociales respectives, il est des pays où cela ne va pas de soi. Ainsi, en Inde, la société est divisée en castes : selon leur appartenance, les citoyens indiens peuvent ou non se fréquenter. Plus bas que la plus basse des castes, presque hors-système, il existe « les Intouchables« . Ces populations sont chargées des tâches dites « impures ». La plus dégradante de ces tâches restant de devoir vider, à mains nues, les toilettes des particuliers. On parle là de modèles antiques de toilettes, évidemment.
Un homme, Bindeshwar Pathak, s’est élevé contre ce système, et a consacré sa vie à relever les Intouchables de leur misérable condition. L’ONG qu’il dirige, la plus grande du pays, a mis au point des toilettes aussi simples qu’écologiques, qui ne nécessite que très peu d’investissement, un impératif dans un pays où la majorité de la population est encore très pauvre.
Le principe de ses toilettes tient en quelques lignes : une cabine, où l’utilisateur fait ce qu’il a à y faire. Ses déjections partent dans une petite rigole qui, à un endroit, est séparée en deux par une petite fourche. De chaque côté de cette fourche, deux fosses, indépendantes l’une de l’autre. Alors que l’une reste fermée, toutes les déjections s’en vont remplir celle dont la rigole est ouverte. Une fois la cuve pleine, il suffit de fermer la rigole d’un côté et de l’ouvrir de l’autre pour donner accès à la seconde fosse. Dans la première, le travail commence : les eaux s’évaporent, la décomposition démarre. Tous les 2 ans, une fosse peut être vidée par n’importe qui, sans recourir aux Intouchables.
Pourquoi ?
Parce que le contenu de la fosse s’est solidifié et s’est transformé, et qu’il ne reste plus alors qu’un volume rempli de terreau, à l’odeur encore un peu incommodante, mais aux qualités nutritives certaines. Celui-ci peut alors être vendu aux agriculteurs ou aux pépiniéristes par le propriétaire des toilettes, qui trouve là une nouvelle source de revenus.
Prix du cabinet de toilettes le moins cher proposé par Bindeshwar Pathak : 10 dollars, pour un sol en terre et quelques tiges de bambou qui soutiennent une toile assurant un minimum d’intimité à l’utilisateur. Cerise sur le gâteau : les gouvernements locaux et l’ONG en payent une immense partie, ne laissant que quelques sous à la charge du futur propriétaire.
Avec son système, et depuis plus de 40 ans qu’il s’est lancé ce défi, Bindeshwar Pathak a réussi à émanciper plus d’un million d’Intouchables. Quand on dit que l’écologie peut accomplir de grandes choses…
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le 06 mars 2015 à 02:09
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Même principe que nos systèmes de phytoépuration ! Sauf que chez nous , les déjections sont recyclées immédiatement et sur place par les plantes .
Je me pose néanmoins une question : comment circulent les déjections dans les rigoles , sans eau pour les « pousser » ?




