
Recevez chaque semaine l'ACTUALITE d'Univers Nature par email |
150 280 abonnés des Actualités depuis 1999 un STOP PUB numérique offert 5 journalistes |
> Voir tous les chiffres clés
- Énergies renouvelables : indispensables à ...
- Poêle à granulés : quelles règles de sécurité ?
- Les transports en commun gratuits en Allemagne ?
- L’argent colloïdal
- Quel panneau solaire pour recharger une batterie ?
Follow @twitterapi

Sous une pression démographique croissante, les interactions « hommes-éléphants » sont de plus en plus fréquentes en Afrique, avec notamment la mise à mal des cultures des premiers, par les seconds… Dans ce cadre, depuis quelques années, plusieurs pays africains (Botswana, Kenya, Mozambique, Ouganda, Tanzanie…) recourent à des abeilles « sentinelles » pour protéger leurs cultures des pachydermes.
Ayant constaté que plus de 90 % des éléphants fuient le bourdonnement des abeilles, en 2008, Lucy King (1), une chercheuse du département de zoologie de l’université d’Oxford, a mis au point avec l’ONG Save the elephants, un astucieux système pour protéger les cultures et donc limiter les sources de conflits entre les hommes et les éléphants, lesquels conduisent régulièrement à des morts, d’un côté comme de l’autre.
Le principe est simple et repose sur la mise en place d’un réseau de ruches « sentinelles », espacées d’une dizaine de mètres et reliées les unes aux autres par un fil. Fixées à des poteaux ou suspendues dans les branches des arbres, les ruches sont secouées dès lors qu’un éléphant tente de passer outre cette « clôture », provoquant immanquablement l’alerte des abeilles. Inquiètes, celles-ci bourdonnent alors fortement, tandis que certaines sortent pour défendre leur ruche. Piqués dans des zones où leur peau est fine, mais aussi sensible (autour des yeux, au niveau de la trompe, etc.), les éléphants prennent la fuite, sans manquer de prévenir leurs congénères.
Après une telle expérience, à l’avenir les éléphants, piqués dans des zones sensibles et ayant associé le bourdonnement des insectes à la douleur des piqûres, quitteront d’autant plus rapidement des zones ainsi protégées !
Outre la protection des cultures et la fin des conflits avec les communautés rurales ainsi protégées, la mise en place de cette technique permet aux villageois de bénéficier de la pollinisation des abeilles et de leur production de miel.
1- Lucy King est à l’origine de l’ONG Save the Eléphants. Il est possible de soutenir son action sur http://elephantsandbees.com
Photo © Save the Eléphants
>> Réagissez sur cet article avec votre compte Facebook

le 12 janvier 2016 à 08:27
3131 articles publiés sur Univers-Nature, depuis 1999
-
Les derniers articles de l'auteur :
- Isolant : quand le carton détrône le papier …
- Les chemins ruraux sauvés par les sénateurs
- Energie solaire : la révolution Rawlemon
Bien sûr empêcher les éléphants de manger les cultures est une solution pour les humains. Accroitre les terres cultivées pour une population humaine qui en Afrique va doubler en 2050 est aussi une solution pour les humains. L’ensemble est pour les éléphants la solution finale! On applaudit bien fort (les humains)!
D’accord avec Babar.
Le problème est bien de laisser de la place aux autres espèces face à l’invasion humaine. Les éléphants ont besoin de ce déplacer, leur déplacement favorise le renouvellement des forêts. Et donc les cantonner (où?) par ces astuces à priori sympathiques c’est continuer à modifier profondément un environnement dont nous sommes issus…
D’accord avec Rameau.
Intéressant MAIS d’ou viennent ces abeilles ? sont-elles des hôtes habituels de cette région du monde ?
A première vue, cela semble une bonne idée. Cela évite des conflits « hommes-éléphants ». Mais comme tant d’autres le disent déjà, il ne faudrait pas pour autant que les éléphants se retrouvent comme parqués sur des terres sans aucun attrait pour eux. Car s’ils vont vers les cultures humaines, c’est peut-être par facilité, mais sans doute aussi parce qu’elles se trouvent sur leurs passages de transhumance ! Et sans ces déplacements ancestraux, que deviendront ces animaux dont nous avons besoin pour l’entretien, la vie de notre Maison Commune !! Le devoir de l’homme est de veiller au bien être de TOUS les êtres vivants et les animaux en font partie !!




