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Il y a bientôt un an était promulguée en France la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Censée répondre aux défis énergétiques et environnementaux de demain, cette loi oriente désormais la France dans la direction d’un développement responsable et durable. Positif, le concept de croissance verte ne serait-il tout simplement pas utopique ?
Faire mieux avec ce qu’on a
Cela aura peut-être échappé aux plus distraits mais depuis déjà quelques années, le monde s’est engagé dans un combat contre le réchauffement climatique avec une volonté ferme de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de favoriser la montée en puissance des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique global. Avec à chaque début ou fin d’argumentaire étayé par les forces dirigeantes ou les acteurs et autres observateurs de la vie économique et sociale, la croissance verte répétée comme un label qui validerait discours et marches à suivre.
La croissance, ça fait rêver, surtout dans un pays qui voit son économie au ralenti depuis trop longtemps. Quid alors de la croissance verte ? A-t-on à faire à un énième concept idéologique un peu fourre-tout, fabriqué dans des bureaux et utilisé pour donner à nouveau espoir aux citoyens en orientant leur attention sur les questions environnementales ? Ou bien, est-on en présence d’un réel marchepied vers un changement nécessaire pour notre société, vecteur de progrès à la fois environnementaux et économiques ?
Pour appréhender ce qui se cache derrière la croissance verte, il faut déjà bien la définir. Pour l’OCDE, « La croissance verte signifie promouvoir la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et services environnementaux dont dépend notre bien-être. ». Dans un monde confronté à une crise climatique sans précédent, à une population qui augmente sans discontinuer, la croissance verte nous donnerait donc les clés pour faire mieux avec ce qu’on a. Elle permettrait également d’inventer de nouveaux moyens pour garantir le développement de notre société et répondre aux besoins de la population dans les meilleures conditions, en plaçant les variables énergétiques et environnementales haut dans notre feuille de route.
Pour ce faire, la communauté internationale redouble actuellement d’efforts pour favoriser le développement de technologies et d’activités « propres », en mesure de faire baisser significativement la facture énergétique mondiale ainsi que l’empreinte carbone de notre société.
L’Afrique en question
Et alors que le monde s’est laissé séduire par les sirènes d’une croissance verte aussi attractive que légitime, l’Afrique apparait comme l’un des continents pour lequel ce concept pourrait faire le plus de bien. Sur le plan énergétique, l’Afrique accuse un retard important comparé au reste du monde, des lacunes que beaucoup de pays cherchent aujourd’hui à combler en s’appuyant sur des stratégies faisant la part belle aux énergies renouvelables. L’Afrique a la chance de pouvoir bénéficier des conditions climatiques optimales pour exploiter l’énergie solaire, éolienne ou hydraulique.
Il ne manque que les infrastructures adéquates et les moyens financiers diront certains. Les pays africains sont cependant chaque jour plus nombreux à faire preuve d’un certain volontarisme pour favoriser l’émergence d’une véritable croissance verte. De plus, le continent peut désormais compter sur l’aide financière de la communauté internationale pour arriver à ses fins.
A l’issue de la COP21, les pays développés se sont mobilisés pour débloquer une enveloppe de 10 milliards d’euros destinés à soutenir l’ « Initiative pour l’énergie renouvelable en Afrique » lancée par une coalition de chefs d’états africains avec l’objectif d’installer 10 GW de capacités renouvelables en 2020 sur le territoire africain, en espérant pouvoir aller jusqu’à 300 GW d’ici à 2030.
La croissance verte a définitivement un rôle de levier économique à jouer pour l’Afrique. Comme l’explique Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président de la République du Gabon, « la production d’une énergie propre est capitale pour la préservation des ressources naturelles, et joue un rôle important dans l’émergence du « Gabon industriel » qui ne peut s’opérer sans une couverture de qualité en électricité. Au cours des cinq dernières années, nous avons ainsi privilégié l’utilisation d’énergies renouvelables pour soutenir l’essor industriel de notre pays. »
En novembre 2015, juste avant le début de la COP21, un article paru dans Le Monde s’interrogeait sur l’existence réelle d’une croissance verte et mettait en doute le caractère convaincant de son contenu. Quelques mois plus tard, force est de constater que ce concept souvent questionné continue de mobiliser les efforts des secteurs publics et privés du monde entier mais aussi ceux de la société civile, travaillant ensemble pour que la formule « faire mieux avec ce qu’on a » ne se transforme pas en « faire ce qu’on peut avec ce qu’on a plus ».
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le 30 juin 2016 à 09:49
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Quand on parle de croissance verte ,on entend surtout le mot croissance.
Un indice parmi d’autres :le journal « La décroissance » reste systématiquement ignoré des medias.
Quant à l’Afrique, seul J-L Borloo propose une action concrète , mais qui le soutient ?Pour ce continent le problème majeur reste la natalité incontrôlée.
Inutile de songer à des remèdes si la solution s’éloigne sans cesse.
en alignant des contre-vérités, comme celle-ci : »Pour ce faire, la communauté internationale redouble actuellement d’efforts pour favoriser le développement de technologies et d’activités « propres », en mesure de faire baisser significativement la facture énergétique mondiale ainsi que l’empreinte carbone de notre société. », impossible de dire quelque chose de sensé.
Les COP se suivent et se ressemblent, et le réchauffement climatique continue allègrement dans l’indifférence générale; variante tragique de : ‘les chiens aboient et la caravane passe’.
Faire une analyse objective de la situation débouche sur le fait que c’est le mode de production ( et de gaspillage ) capitaliste qu’il faut abandonner ( il a fait son temps )
Le livre de J. Attali « 100jours pour que la France réussisse » est un exemple parfait de l’ignorance des apports de l’écologie . Rien sur la nature ,le mot n’apparaît même pas dans les 286 pages ,rien sur le nécessaire contrôle de la natalité ,même à Mayotte !
Un cas de technocrate imperméable à la protection de la planète .
bien d’acc. avec ceux qui contestent le concept de « croissance », mais le mot « décroissance » fait peur, peur de perdre notre confort , alors qu’il suffirait déjà d’arrêter de gaspiller. Mais gaspiller sert à préserver nos entreprises et nos emplois !! …
Tous les PBs sont liés : oui il faut limiter le nombre d’humains (et promouvoir le Planning familial en Afrique!) , oui il faut mieux distribuer l’emploi en réduisant le temps de travail pour tous (á ce propos relire Rocard « les moyens d’en sortir »), oui il faut supprimer le superflu de nos besoins , c’est une question de préservation de la Terre, et de justice envers les peuples démunis.




