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En 2005, onze pays africains (1) donnent naissance à un projet de vaste ampleur : la « Grande Muraille Verte » (GMV). Piloté par lUnion africaine, cet édifice végétal vise à stopper lavancée du désert du Sahel, qui menace les terres fertiles restantes. Encore à létat de projet, ce mur de verdure devrait à terme constituer une bande de 15 km de large sur 7000 km de long, sétendant de Dakar à Djibouti.
Pour mener à bien cet ouvrage colossal, sest réuni un comité dexperts des arbres et des milieux arides, dont des scientifiques de lInstitut de Recherche pour le Développement (IRD). Leur rôle est de cibler au mieux les espèces végétales, locales ou importées, les plus adaptées au contexte et au climat sahéliens. Parmi les qualités requises, se distinguent notamment une bonne résistance à la sécheresse et la capacité de se développer dans des sols carencés en nutriments.
Mais les chercheurs basent la meilleure chance de réussite de leur projet sur un phénomène naturel, « vieux de 400 millions dannées » et présent chez plus de 80 % des espèces végétales. Cette arme secrète est la symbiose mycorhizienne, à savoir la symbiose ou association entre une plante et un champignon. Concrètement, le champignon uvre à la nutrition hydrique et minérale de la plante hôte, vers laquelle il transporte des éléments nutritifs très peu mobiles dans sol, principalement le phosphore.
Répondant à ce process, lune des espèces darbres dores et déjà retenue pour participer à lédification de la GMV est larbre tropical Casuarina, également appelé filao. Originaire dAustralie et surnommé « arbre de fer » en raison de la dureté de son bois, il est actuellement utilisé dans diverses régions du monde pour la production de biomasse et de bois de chauffage ainsi que pour la restauration de la fertilité des sols et pour la lutte antiérosive. Mais le filao est également un arbre dit « pionnier », cest-à-dire capable de coloniser des sols très pauvres en éléments minéraux. Il doit cette singulière aptitude à lassociation symbiotique avec la bactérie Frankia, présente dans le sol, dont laction permet à larbre de fixer lazote de lair.
Toutefois, ces biotechnologies ont jusqualors été peu expérimentées en conditions réelles, et tout particulièrement dans des régions arides et semi-arides.
Mais lenjeu premier est de rendre compatibles ces initiatives de reboisement avec les usages et les pratiques des pays traversés, afin quelles puissent être valorisées par les économies locales. Au Sahel, lintensification de lexploitation agricole, due à la pression démographique, de même que les changements climatiques accélèrent le phénomène de désertification. A lheure actuelle, on estime que les deux tiers de lAfrique sont devenus désertiques ou fortement dégradés.
1- Burkina Faso, Bjibouti, Egypte, Ethiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tchad.
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le 06 août 2010 à 12:00
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