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41% des américains pensent que la gravité du changement climatique est exagérée, et pourtant, aux USA, la presse scientifique ne lésine pas sur linformation et ne prend pas de pincette pour annoncer le pire. En témoigne léditorial du New Scientist paru fin mars et titré « la fonte de lArctique est une menace pour lhumanité ». Cet article, que lassociation Sauvons le Climat a relayé en France, démarre par la stupeur de la scientifique Katey Walter de lUniversité dAlaska à son retour dune mission sur le terrain. Cette biogéochimiste, spécialiste du cycle de carbone en Arctique, a constaté que « le permafrost (1) est en train de fondre rapidement partout en Arctique, que des lacs se forment et que du méthane sen dégage ». La chercheuse note que les lacs de Sibérie sont cinq fois plus importants que lors des mesures effectuées en 2006, une accélération de la fonte sans précédent, dira-t-elle, et qui laisse présager de graves conséquences à léchelle globale.
Depuis quelques années déjà, le dégel rapide de lArctique inquiète. Daprès le PNUE (programme des Nations Unis pour lenvironnement), les glaces de locéan arctique ont perdu 40 % de leur volume durant les quatre dernières décennies. En septembre 2007, ce recul faisait la une de la presse alors quun passage Nord-Ouest sétait ouvert à la navigation, marquant très symboliquement les effets visibles du changement climatique. On notait dailleurs cette année-là un record de rétrécissement de la surface en glace depuis le début des mesures par satellite il y a 30 ans.
Des milliards de tonne de carbone stockées dans le permafrost
LArctique est la zone du globe qui se réchauffe le plus rapidement. Lélévation des températures y serait de lordre de 2,5 °C alors que la moyenne planétaire est de 0,7°C. Or, la fonte des glaces que ce réchauffement provoque nest pas seulement un problème pour les ours polaires, comme le fait remarquer le correspondant du New Scientist, le dégel du permafrost dans lhémisphère nord a des implications beaucoup plus globales sur le climat. Dans les régions du pôle nord, plus de 1600 milliards de tonnes de carbone seraient stockées dans les sols gelés (revue Bioscience, 2008). Le dégazage provoqué par la fonte et lactivité biologique stimulée, laisse craindre un important relarguage de carbone dans latmosphère, notamment sous forme de méthane (CH4), un gaz dont leffet de serre est considéré comme 23 à 28 fois plus puissant que celui du CO2 en l’espace d’un siècle.
Depuis le début de lère industrielle, la concentration méthane dans latmosphère sest élevée de 150 % et, après une stabilisation observée au début des années 2000, le méthane est à nouveau à la hausse depuis 2007. La fonte des glaces est une des premières hypothèses avancées pour expliquer cette nouvelle augmentation. Le New Scientist reprend alors les estimations de Edward Schuur de lUniversité de Floride qui annonce que 100 milliards de tonnes de carbone pourraient être relâchées du permafrost lors du prochain siècle. Si cela se produisait sous forme de méthane, leffet serait équivalent à 270 ans démission de CO2, soit un véritable emballement du processus climatique. Daprès le scientifique, le dégel du permafrost est « une bombe à retardement ».
1- Le permafrost est un sol perpétuellement gelé, on le nomme pergélisol en français.
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le 24 avril 2009 à 12:00
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Vous écrivez :
« méthane (CH4), un gaz dont leffet de serre est considéré comme 23 à 28 fois plus puissant que celui du CO2 en l’espace d’un siècle. »
Mais ce coefficient d’équivalence a été calculé pour une échéance de 100 ans, alors que nous n’avons qu’une vingtaine d’années pour éviter un emballement irréversible de la machine climatique. Sur des échéances de quelques années, le potentiel de réchauffement global du méthane est plus proche de 100 fois celui du CO2. On trouve tous les détails sur le site de « Global Chance » qui a levé ce lièvre :
http://www.global-chance.org/spip.php?article83




