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Situées en plein océan austral indien, les îles Kerguelen présentent la particularité davoir leurs zones hautes recouvertes de glaciers. Parmi ceux-ci figure la calotte Cook, représentant le plus gros glacier français à ce jour, dont la superficie avoisinait les 500 km2 en 1967. Malheureusement, à en croire de récents travaux scientifiques, il semble que ses années fastes soient derrière lui.
En effet, en comparant des données passées et des vues satellitaires récentes, les glaciologues du laboratoire détudes en géophysique et océanographie spatiale (1) ont révélé une importante diminution de la surface couverte par ces glaciers. Daprès une carte publiée par lInstitut Géographique National (IGN) en 1967, les glaciers présents sur larchipel Kerguelen couvraient plus de 700 km2 dont 500 km2 pour la seule calotte Cook. Pour cette dernière, le retrait glaciaire a été particulièrement important puisque, selon des données satellitaires, elle ne couvrait plus que 448 km2 en 1991 et 403 km2 en 2003. Ainsi, en lespace de quarante ans, Cook a perdu 20 % de sa surface totale, accusant un recul deux fois plus rapide depuis 1991.
Daprès les scientifiques, depuis 1963, les pertes dépaisseurs atteignent en moyenne environ 1,5 mètre par an, une valeur jugée très élevée en comparaison dautres glaciers du globe. Il semble que les pertes dépaisseur soient plus faibles dans les régions hautes.

Image du satellite Spot-5 : sur cette vue 3D du nunatak (zone rocheuse entourée de glace) de Lapparent, on a localisé la position de la glace en 1963 et 2001. On estime ainsi les pertes d’épaisseur glaciaires (flèches bleues).
Sinterrogeant sur les causes imputables à cette diminution des glaciers des îles Kerguelen, les glaciologues estiment que « leur déclin depuis 40 ans ne peut être attribué uniquement au réchauffement récent lié, entre autres, à lactivité humaine ». En effet, une partie de ce recul serait également à mettre sur le compte dune réponse retardée au réchauffement naturel qui a suivi le Petit Age de Glace, période froide qui sest achevée entre 1850 et 1900. Laccélération récente des pertes glaciaires, en revanche, serait liée aux températures élevées et aux faibles précipitations observées depuis le début des années 1980.
Cécile Cassier
Illustration © CNES 2003 / Distribution Spot Image / Traitement E. Berthier (LEGOS)
1- Cette équipe réunit divers organismes dont luniversité Paul Sabatier, le CNRS (Centre national de Recherche Scientifique), le CNES (Centre National dEtudes Spatiales) et lIRD (Institut de Recherche pour le Développement).
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Illustration © CNES 2003 / Distribution Spot Image / Traitement E. Berthier (LEGOS)

le 24 juillet 2009 à 12:00
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