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Un forage, réalisé en Antarctique dans la zone de Northern Victoria, à Talos Dôme, a permis dextraire une carotte glaciaire à 1 620 mètres de profondeur, surpassant ainsi les estimations des scientifiques quant à lépaisseur du glacier. Véritable archive naturelle, celle-ci nous renseigne sur lévolution climatique à léchelle de dizaines de milliers dannées. La datation des éléments extraits se base sur le nombre de couches prélevées, facilement identifiables en raison dune concentration de poussières prisonnières de la glace plus élevée en été. Le sous-sol du Talos Dôme présente à lui seul pas moins de 15 couches distinctes.
Précieuse base de données pour les paléoclimatologues, les fragments récoltés apportent des renseignements de diverses natures. Dune part, lévaluation de la teneur en deutérium (1) et en hydrogène 18 de la glace permet de retracer les variations passées de température. Dautre part, lair, figé sous forme de bulles, témoigne de la quantité de CO2 et de méthane présents dans latmosphère pour chacune des époques répertoriées. Les périodes glaciaires se caractérisent ainsi par de faibles taux des gaz en question, bien plus élevés au cours des phases interglaciaires. Plus important encore, il est possible de mesurer la proportion de lensemble des gaz à effet de serre, et de déterminer sils sont dorigine naturelle ou anthropique.
Débuté en 2004, le projet Taldice sinscrit dans le cadre de la 4e année polaire internationale 2007-2009, initiée par laction conjointe de lOrganisation météorologique mondiale (OMM) et du Conseil international pour la science (CIUS). Il réunit des ingénieurs et des scientifiques européens issus de France, dAngleterre et dItalie, lAllemagne et la Suisse ayant tenu à participer financièrement à lexpédition. Les laboratoires des cinq Etats recevront au printemps prochain des échantillons pour alimenter leurs recherches.
Complétant les travaux effectués sur les sites du Dôme Concordia et de Vostok, débutés respectivement en 1995 et 1998, cette nouvelle avancée dans létude du climat pourrait permettre aux experts de mieux comprendre les enjeux des changements climatiques et aider lhomme à anticiper ceux à venir.
1- Le deutérium est un isotope naturel de lhydrogène.
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Article très intéressant, dommage qu’il contienne des erreurs :
- ICSU = « International Council for Science » = Conseil international pour la Science, et non pas la santé
- le forage de Vostok a débuté en 1970 et atteint la profondeur (record à l’époque) de 3.623m en janvier 1998
Je vous remercie de m’avoir fait remarquer mon erreur quant à l’explicitation de l’abréviation CIUS.
En ce qui concerne le projet antérieur de forage réalisé à Vostok, vous avez tout à fait raison mais je n’ai jamais prétendu qu’il était de profondeur moindre. Je n’ai simplement pas souhaité m’appesantir sur une comparaison des résultats obtenus.
Cordialement,
Cécile Cassier.




